L'Informaticien

PRÉPAREZ-VOUS À LA RÉVOLUTION!

La technologi­e Blockchain pourrait révolution­ner chaque secteur qui nécessite des transactio­ns, et peut- être plus à l’avenir. Basée sur le principe de la décentrali­sation, elle permet de se passer des intermédia­ires, comme les banques, en misant sur ses

- ÉMILIEN ERCOLANI

le Bitcoin est une énorme opportunit­é de réinventer la manière dont pourrait et devrait fonctionne­r le système monétaire internatio­nal à l’ère d’Internet, et représente un catalyseur unique pour une refonte de ce système

de manière à ce qu’il soit plus efficace tant pour les

particulie­rs que pour les entreprise­s. » Cette sorte de déclaratio­n d’amour est signée Marc Andreessen, figure incontourn­able des « venture capitalist­s » de la Silicon Valley, et co-fondateur du redoutable fonds Andreessen Horowitz. Mais s’il évoque le Bitcoin, c’est en fait la technologi­e sous- jacente de la Blockchain qui est implicitem­ent portée aux nues par le célèbre investisse­ur. Et il n’est pas le seul car cette technologi­e pourrait, sans abus de langage de notre part, réellement révolution­ner une partie du monde. Le Bitcoin utilise la Blockchain pour fonctionne­r, mais le principe de cette technologi­e peut aussi être appliquée à de très nombreux autres domaines que la seule finance.

le PrinciPe de la Blockchain

Ce n’est pas un logiciel, pas quelque chose de matériel, pas non plus uniquement du logiciel… La Blockchain serait plutôt comparable à une suite de principes constammen­t appliqués à une très grosse base de données partagée entre des milliers/millions/milliards de machines. L’idée de base est la suivante : si un certain nombre de machine s cons tatent ,

au même moment, le même phénomène de la même manière, on peut en conclure que ce phénomène est juste. Pour que cela fonctionne, lesdites machines sont nombreuses et isolées les unes des autres d’un point de vue réseau et géographiq­ue. C’est ce qu’on appelle des « noeuds de calcul » qui sont surveillés par des « preuves de travail » ; ce sont des processus cryptograp­hiques qui valident que le processus de calcul des noeuds est correct et que tous les mécanismes ont été respectés. Pour schématise­r : dans le cas de transactio­ns en Bitcoin, la Blockchain est en fait le livre d’histoire de tout le système, un système d’archivage en plus (cf. schéma). Mais elle présente encore de nombreux avantages dont celui- ci : le système est intrinsèqu­ement ultra- sécurisé. D’ailleurs, s’ils sont nombreux à critiquer le Bitcoin, personne n’a encore remis en cause le mécanisme de sécurité. En revanche, cela ne veut pas dire que le système soit inviolable. « L’ajout d’un nouveau bloc dans la Blockchain nécessite un ensemble de calculs mathématiq­ues, ce qui induit que l’on peut vérifier que la chaîne est intègre à tout moment. Seule une attaque à 51 % peut porter atteinte : si un attaquant dispose de plus de la moitié de la puissance de calcul de tout le réseau, il peut calculer et générer des Blockchain plus rapidement que les autres et donc repartir d’un ancien bloc et ajouter des transactio­ns » , explique Matthieu Garin, chez Solucom. Sur le Bitcoin, c’est quasi impossible : certains ont calculé qu’une telle attaque coûterait entre 300 et 500 millions de dollars…

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La blockchain fonctionne comme les annales d’un pays où les historiens archivent les événements de l’année couranteet publient leur travail à la fin de l’année, il y a alors un léger décalage entre le temps réel et le temps des archives.

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