Quand Internet passe par la lumière chez Sogeprom
Le promoteur immobilier Sogeprom, filiale de la Société Générale, expérimente depuis le printemps dernier le LiFi dans ses locaux à Paris- La Défense. La solution, qui a été mise au point par le Français Lucibel, pourrait à terme se retrouver dans de nomb
Expliquons simplement, mais concrètement, ce qu’est le LiFi. Derrière cet acronyme un peu barbare se cache le terme Light Fidelity. Lequel n’a pas vraiment de sens, sinon sa proximité avec WiFi. Le LiFi se base sur la lumière, sur le spectre optique du spectre électromagnétique, là où le WiFi utilise sa composante radio. Il permet donc la liaison entre un réseau – internet ou local – et un terminal, via une source lumineuse. Un Lamp Driver reçoit les données du réseau, les encode et les envoie au terminal compatible via une LED, ou un laser, par modulation de l’amplitude – en résumé, la lumière « clignote » plusieurs millions de fois par seconde, ce qui est imperceptible à l’oeil nu… Ce procédé est qualifié de Visible Light Communication, ou VLC : un débit bas et uniquement descendant, utilisé par exemple dans les musées. La « vraie » LiFi, elle, est bidirectionnelle : le terminal est à la fois émetteur et récepteur et on parle alors de haut débit. C’est justement en LiFi que Sogeprom a équipé deux de ses salles. L’intérêt ? Tester les innovations avant de les appliquer sur les projets immobiliers de la filiale de la Société Générale. « Depuis trois ans, nous sommes dans une réflexion sur l’immobilier de demain. Les modes de vie changent, on le voit à travers les besoins de nos clients », nous explique Christophe Dumas. Le directeur technique, et directeur de l’innovation, de Sogeprom travaille avec des industriels (Renault, Schneider Electric) et des startup. Parmi elles, Lucibel. Cette entreprise française spécialisée dans l’éclairage LED a présenté un prototype de luminaire LiFi, bidirectionnel et haut- débit. Christophe Dumas a immédiatement été séduit. C’était en 2014 et Lucibel est alors en phase de prototypage. Aucune commercialisation de sa solution LiFi n’est prévue avant 2016. Pourtant, chez Sogeprom, on n’hésite pas : « Je leur ai dit “banco, on y va sur le proto”, notre déménagement n’est pas prévu avant 2017 mais je voulais tester le produit avant. »
Une utilisation devenue naturelle
Le test a plusieurs vertus. Pour Lucibel, c’est l’occasion d’une expérimentation in situ, dans de vrais bureaux. Du côté de Sogeprom, il s’agit de considérer les usages, « la raison d’être de cette technologie », tout en familiarisant les collaborateurs de l’entreprise à l’utilisation du LiFi. « Aujourd’hui, nous sommes entrés dans une phase de maturité dans la mesure où l’utilisation est devenue naturelle », indique Christophe Dumas. Et ce malgré quelques bugs et défis liées à l’état encore précoce de cette technologie. Ainsi, nous aurons pu constater qu’il faut une bonne minute pour lancer le luminaire, le temps que le système « boote ». Un délai qui devrait disparaître dans les prochaines phases d’évolution du LiFi. Pourquoi le LiFi ? Sogeprom, tout comme Lucibel, avancent le côté sanitaire : « Même si on ne sait pas réellement quels sont les effets
Nous sommes entrés dans une phase de maturité dans la mesure où l’utilisation est devenue naturelle Christophe Dumas directeur technique de Sogeprom