Smartphones : ceci n’est pas une révolution
Sans doute étions- nous trop obnubilés par la 5G, mais cette année encore les annonces de nouveaux smartphones ne nous ont pas fait vibrer. Les gammes se renouvellent, certes, mais où donc sont les innovations « disruptives » ?
En 2017, on imputait l’absence d’effet « Waouh » des annonces du Mobile World Congress à l’absence du Galaxy S8, annoncé fin mars. Cette année, Samsung a présenté son nouveau flagship, le Galaxy S9 ( lire notre test comparatif en page 79) et pourtant nous sommes restés sur notre faim. Est- ce la faute de Huawei qui n’a pas présenté son P20 ? Le problème est plus profond que cela : la mobilité est dans le creux d’une vague. Les technologies de rupture se font attendre, la 5G en tête mais aussi l’Intelligence elligence artificielle, des batteries autres res que lithium, la réalité augmentée… On rétorquera que les smartphones sont dotés d’assistants vocaux intelligents ents et qu’ils ont été nombreux à présenter nter des émoji en réalité augmentée… … mais peut- on réellement pararler disruption ? Ne soyons pas trop pesssimistes : si l’on voit it l’innovation comme me un cycle, tout ne pourra rra qu’aller mieux très prochainement. Mais pour our l’heure, les constructeurs teurs renouvellent les gammes. mes. Et c’est borderless et encoche coche ( l’iPhone X a fait des émules) au menu. Nous commencerons encerons donc avec le fleuron de cette tendance, l’Asus Zenfone ne 5 et surtout 5z. Qualifié un peu u partout de « séduisant » ou « alléchant ant » , le 5z, un « 6,2 pouces Full HD » , brille rille surtout par son rapport qualité- prix. x. Embarquant 4 ou 6 Go de RAM et 64 4 ou 128 Go de stockage et un SoC Snapdragon 845, le tout pour 599 ou 699 euros, il est de mémoire le moins onéreux des smartphones du Salon embarquant le dernier processeur de Qualcomm, un atout qu’on ne peut pas lui nier. Mais il ne sera pas dis
ponible avant juin.
Aux frontières de l’étrange
Le Nokia 8 Sirrocco, s’il n’est pas aussi haut de gamme, a été une bonne surprise. Sous son écran pOLED de 5,5 pouces pour une résolution de 2560x1440 pixels se cache un SoC Snapdragon 835 de Qualcomm, 6 Go de RAM et 128 Go de stockage. Le dernier né de HMD Global, l’entreprise exploitant la marque Nokia, sera livré à partir d’avril à 749 euros. En avril également sera commercialisé le Xperia Z2 de Sony. Le Japonais abandonne les angles marqués auxquels il nous avait accoutumé pour des bordures et des coins arrondis. Le terminal est doté d’un écran Full HD+ de 5,7 pouces et embarque une Snapdragon 845, 4 Go de RAM et 64 Go d’espace de stockage, extensible par microSD. Sony fait inévitablement l’impasse sur le port jack 3,5 mm, mais fournit tout de même l’adaptateur USB type- C - jack. Prix : 799 euros. Au registre des curiosités, notons l’étonnant Axon M de ZTE, fort classique avec son Snapdragon 821, ses 4 Go de RAM et ses 64 Go de stockage… mais il est doté de deux écrans Full HD de 5,2 pouces chacun, reliés par une charnière – ce qui en fait un smartphone plus ou moins pliable. Un gadget étonnant, du genre à faire parler de lui, non pour ses qualités mais pour sa seule existence – la preuve ! Mais on ignore encore où et quand il sera commercialisé, à un prix avoisinant les 740 euros. Autre original du salon, le « reboot » du Nokia 8110, célèbre téléphone « banane » de par sa forme et sa couleur vu dans Matrix en 1999. On retrouve en 2018 le même design, mais compatible 4G, doté d’un SoC Qualcomm 205 et du système d’exploitation KaiOS. Il contient quelques applications, Facebook, Twitter ou encore Google Maps, et sera vendu pour 79 euros en mai prochain.
Le nid des assistants vocaux
Enfin, on ne peut quitter le Mobile World Congress sans évoquer les assistants vocaux. Google a profité de l’événement pour officialiser deux programmes relatifs au Google Assistant et à des utilisations spécifiques. Le premier, Assistant Carrier, s’adresse aux opérateurs de sorte à leur permettre d’intégrer l’assistant développé par Mountain View à leurs services et à leurs bases, fournissant ainsi à leurs clients la possibilité de contacter le service client, de souscrire à de nouveaux services ou encore de consulter leur consommation par commandes vocales. Sprint, Koodo, Telefónica, Telus et Vodafone sont les premiers partenaires. Le second, Assistant Mobile OEM, consiste à approfondir l’intégration de Google Assistant dans les terminaux mobiles avec des commandes spécifiques au modèle de smartphone, avec pour l’instant LG, Xiaomi et Sony dans la boucle. On trouve également un peu de Siri, avec les écouteurs Bluetooth de Sony Xperia Ear Duo, compatibles aussi bien avec l’assistant d’Apple qu’avec celui de Google. Alexa est également de la partie, avec surtout un Moto Mod ( les modules à fixer sur certains terminaux Motorola de Lenovo) dédié à l’assistant virtuel d’Amazon. Il s’agit là ni plus ni moins que d’une enceinte intelligente permettant d’effectuer une commande vocale sans avoir à déverrouiller le téléphone. Mais de Cortana, nous n’avons trouvé aucune trace à Barcelone. ❍