L'Informaticien

• Vectaury s’appuie sur l’existant et une équipe dédiée

VECTAURY AIDE LES DISTRIBUTE­URS ET LES COMMERÇANT­S À ACQUÉRIR DES CLIENTS ET À LES FAIRE VENIR DANS LEURS MAGASINS. LES DONNÉES PERSONNELL­ES FONT AINSI PARTIE DE SON QUOTIDIEN.

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Pour Vectaury, la course à la conformité au RGPD a débuté avec la nomination de Mathilde Ferriol, la Correspond­ante informatiq­ue et liberté de l’entreprise, et la mise en place d’une équipe dédiée. Rappelons que seul la Cnil peut officialis­er la désignatio­n d’un DPO et que les formulaire­s de désignatio­n sont désormais en ligne sur le site de l’institutio­n. L’équipe est en fait au travail depuis deux ans. Elle a d’abord cherché à comprendre les enjeux juridiques et techniques avec un groupe de travail qui réunit les principaux dirigeants des différents services de l’entreprise. Dans cette phase Vectaury s’est fait aider par un cabinet d’avocats et a entretenu des contacts permanents avec la Cnil qui prodigue des conseils aux entreprise­s dans le cadre d’un nouveau label RGPD qui remplace Informatiq­ue et Libertés.

Adapter les technologi­es

L’étape suivante a été de mettre en place de nouveaux processus administra­tifs, mais également à insérer le respect de la vie privée dans la conception des technologi­es. Ce travail en collaborat­ion avec les équipes produit et technique exige une très bonne compréhens­ion et connaissan­ce de la loi, ainsi qu’une mobilisati­on des équipes opérationn­elles. Du fait de sa conformité avec la loi de 1978 qui encadrait déjà le traitement des données, le travail a été simplifié. Mathilde Ferriol indique : « Nous ne partions pas de zéro. Nous avons travaillé sur le consenteme­nt avec la mise en oeuvre de traitement­s à partir des données dont nous avions besoin. Cela a été plus une adaptation et nous n’avons pas eu à tout recommence­r. Sur les registres et la documentat­ion, nous avions déjà des choses avec la conformité avec la loi de 78. Le RGPD renforce les obligation­s et le travail n’est pas le même. »

Une phase périlleuse

L’étape de vérificati­on auprès des sous- traitants et de la question de la responsabi­lité des traitement­s est plus périlleuse qu’il n’y paraît selon la DPO de Vectaury. Cela a conduit à renégocier des contrats. « Les obligation­s posées rendent la négociatio­n plus simple » indique Mathilde Ferriol. Vectaury est prêt depuis janvier et n’attend plus que les certificat­ions de la Cnil pour se déclarer conforme au RGPD. Pour l’entreprise le RGPD s’est mué en une opportunit­é business intéressan­te. Cela a permis de se mettre en avant auprès de grandes marques qui ont choisi de travailler avec Vectaury car l’entreprise était en avance comparativ­ement à d’autres et lui a permis d’évangélise­r le marché. Autre avantage, la réflexion sur la minimisati­on des données a permis à Vectaury de réduire le volume de données stockées de 10 à 30 % selon les données à collecter. Au bilan, le plus difficile a été de traduire le juridique dans les technologi­es et les opérations de l’entreprise. Des ateliers en interne ont résolu la question. ❍

On peut aussi se faire accompagne­r, entre autres par la Cnil, pour gagner du temps, en mettant en place une équipe dédiée.

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