De la gestion des coûts au FinOps
Une des promesses du Cloud hybride est la réduction des coûts. La plupart des outils de gestion comprennent des services de facturation et d’analyse des coûts. Les risques de dépassement de budget existent et sont même souvent monnaie courante. « Il peut y avoir de grosses surprises sur les coûts. À la première facture, les clients découvrent les coûts induits du Cloud » , explique Arnaud Cassagne chez Skyloop, branche cloud de l’intégrateur Newlode. Il ajoute : « Aucune entreprise ne fait d’analyse économique de A à Z sur le Cloud » . Pourtant certains risques sont maintenant connus tel que l’explosion du trafic sortant, la persistance d’instances non utilisées, les besoins en réseaux ( fibre, express route, etc.). Pour Régis Castagné, directeur général d’Equinix, « Le vrai TCO d’une migration dans le Cloud peut être supérieur de 30 à 50 % par rapport à une solution on premise. » Récemment le cabinet Canalys a interrogé 146 fournisseurs de Cloud. Seuls 16 % des sondés estiment que leurs clients utilisent toutes les ressources cloud qui leur sont facturées. Ils sont 30 % à admettre que le gaspillage est évalué entre 10 à 20 %. Si on ajoute les 13 % portant cette perte entre 20 et 40 %. Face à ces dérapages, une profession commence à poindre son nez au sein des grandes entreprises : le FinOps. Charles Henry chez HPE explique que « pour éviter les coûts cachés du Cloud et avoir une bonne connaissance du coût d’un service en interne, il est utile d’avoir des profils FinOps au sein de la DSI, qui connaissent les structures des services dans le Cloud, savent gérer la refacturation, comparer les coûts d’une application dans un Cloud privé modernisé ou dans un Cloud public » . Reste à trouver le bon profil pour cet argentier du Cloud, ingénieur, développeur, consultant, ayant une bonne connaissance des métiers. Dans l’avenir et avec le multi- cloud, le FinOps devrait voir sa capacité de gestion des cordons de la bourse renforcée.