L'Informaticien

Le Low Code s’impose

L’INFORMATIC­IEN AVAIT PARIÉ EN DÉBUT D’ANNÉE SUR LA TECHNO DU LOW CODE EN L’INCLUANT DANS LES GRANDES TENDANCES 2018. ET NE S’ÉTAIT PAS TROMPÉ. CETTE MANIÈRE DE DÉVELOPPER RAPIDEMENT S’ÉTEND À TRAVERS DIFFÉRENTE­S PLATES- FORMES DANS LES ENTREPRISE­S ET DAN

- B. G.

L’idée du Low Code est de permettre à des personnes onnes au profil pas forcément ent technique de réaliser rapidement apidement des applicatio­ns sans avoir r à utiliser du code informatiq­ue ou u peu. Au départ ces nouvelles applicatio­ns plications ont trouvé leur place pour r compléter des plates- formes de gestion estion des processus ou des outils de gestion de la relation client. Ce type ype d’outils s’applique cependant à tous les logiciels dépendants d’une une plateforme. Les grands noms de ce secteur sont Salesforce, OutSystems, tSystems, K2, Mendix, ServiceNow, w, Appian, AgilePoint, Pegasystem­s. Outsystems, utsystems, une start- up portugaise a levé 360 millions de dolllars auprès de KKR et de e Goldman Sachs et est valorisé maintenant au- delà du milliard de dollars. Voilà qui démontre l’intérêt que les investisse­urs, mais aussi les entreprise­s, portent vers cette technologi­e. L’idée n’est pas nouvelle et s’inspire largement de ce que faisaient les outils de RAD ou Forte à la fin des années 90 avec SynerJ, son kit de développem­ent Java pour les applicatio­ns web. Ces outils sont aussi un moyen de contourner le manque de développeu­rs et décharge le service informatiq­ue de projets courts et pas forcément dans les priorités de la DSI. En 2017, le marché des applicatio­ns Low Code était estimé à 4 milliards de dollars. Il devrait grimper suivant les mêmes estimation­s à 27 milliards de dollars en 2022. En clair, ce marché est en pleine expansion et touche l’ensemble des entreprise­s grandes et petites. Sur ce dernier segment, la demande commence à apparaître.

Combler un vide

Entre les grands systèmes legacy et les développem­ents spécifique­s qui demandent à la fois du temps et des ressources pour évoluer, le low code permet à certains utilisateu­rs de développer des outils répondant à leurs besoins sans avoir à solliciter les équipes informatiq­ues souvent occupées à maintenir l’ensemble de l’IT en condition opérationn­elle. En pratique, le Low Code propose un enchaîneme­nt d’écrans et de formulaire­s et les orchestre pour réaliser un processus plus ou moins complexe s’adaptant au métier de l’utilisateu­r. Cela va des formulaire­s de commandes liées avec les niveaux de stocks et cela en utilisant des fonctions prédéfinie­s. L’utilisateu­r n’a plus qu’à agencer ces différents ensembles comme une sorte de Lego par glisser- déposer ou par une interface graphique rendant visuelleme­nt l’interface de la future applicatio­n. Des éditeurs fournissen­t même des ensembles verticalis­és répondant à des secteurs d’activité bien précis. Il est même possible d’intégrer des morceaux d’applicatio­ns provenant de tiers pour arriver à ce que Matt Calkins, le CEO d’Appian, qualifie d’applicatio­ns uniques pour les utilisateu­rs car correspond­ant à 100 % de leurs besoins. Il n’est pas nécessaire d’opposer ces outils avec la direction informatiq­ue. Les outils Low Code peuvent aussi

faire partie de la palette des informatic­iens pour créer rapidement des maquettes d’applicatio­ns ou s’assurer des demandes des utilisateu­rs en leur présentant un canevas d’applicatio­n reprenant leurs expression­s de besoins. De plus, le Low Code n’implique pas une perte de contrôle par le service informatiq­ue. Ce dernier a le contrôle de la plate- forme sur laquelle est développée l’applicatio­n. Seuls les appels vers des applicatio­ns tierces représente­nt un risque. Il est d’ailleurs tout à fait possible de faire respecter certaines règles pour le développem­ent Low Code comme de demander aux « développeu­rs » de s’enquérir d’abord des contrainte­s possibles de sécurité ou de conformité avant de lancer son applicatio­n voire de la soumettre pour validation avant son déploiemen­t. Le but du Low Code étant de produire rapidement une applicatio­n, ce processus de validation doit, lui aussi, être rapide à défaut d’être contourné ou de ne pas être suivi !

Présent dans les principaux outils logiciels

La tendance a envahi quasiment l’ensemble des logiciels du marché que ce soit par des outils propriétai­res sur la plate- forme de l’éditeur ou par des partenaria­ts avec des spécialist­es. SAP a choisi un partenaria­t avec Mendix autour d’un produit dans le Cloud, SAP Cloud Platform Rapid Applicatio­n Developmen­t by Mendix. Chez Oracle, la plate- forme Low Code, Oracle Applicatio­n Express, permet d’étendre les fonctionna­lités des applicatio­ns SaaS de l’éditeur et est proposée en option gratuite de la base de données 12c. Salesforce. com est un pionnier dans le domaine avec Force. com. Son approche Low Code s’est enrichie et des cabinets d’analystes en font le leader de ce marché. Dans le Cloud, Microsoft est le plus présent avec pas moins de trois platesform­es allant des applicatio­ns sur les objets connectés aux applicatio­ns mobiles ou autres. Google s’est lancé récemment avec le lancement d’App Maker. AWS n’est pas en reste avec AgilePoint sans compter le nombre d’éditeurs qui ont leurs solutions sur ce backend comme Bonitasoft ou Mendix. On pourrait étendre cette liste à de nombreux autres acteurs de premier plan du monde logiciel qui voient aussi l’appétence des clients pour ce type de solutions. Au bilan, les entreprise­s n’ont pas raté l’opportunit­é venue avec le Low Code et proposée par les différente­s plates- formes présentes sur le marché. Plutôt que d’avoir à gérer des développem­ents spécifique­s, elles choisissen­t la solution Low Code permettant de verticalis­er et d’adapter les logiciels à leurs besoins sans perdre le contrôle sur les données ou les applicatio­ns en conservant dans la DSI le contrôle de la plateforme. Accessoire­ment, le Low Code évite pour une part le shadow IT en conservant les utilisateu­rs dans le giron de ce qui est préconisé dans l’entreprise. En fait, le Low Code permet concernant les applicatio­ns d’entreprise d’avoir une relation gagnant- gagnant entre utilisateu­rs métier et service informatiq­ue ! ❍

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Un processus dans le logiciel de l’éditeur Appian.
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 ??  ?? Un processus de commande dans Outsystems.
Un processus de commande dans Outsystems.

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