5G : les fréquences réservées aux seuls opérateurs télécoms
En Italie, les opérateurs ont dépensé 6,5 milliards d’euros en octobre pour s’emparer des précieux blocs de fréquences dédiés à la 5G. En Allemagne, les enchères sont toujours en cours et s’élèvent déjà à 5,3 milliards d’euros, sachant que la bande des 26 GHz n’est pas comprise dans le lot. La 5G représente un véritable pactole pour les gouvernements. Mais, en France, on regarde moins au magot qu’aux conditions de l’attribution des blocs en termes d’engagements de couverture et de qualité de service. Dans les colonnes du Monde, Agnès Pannier- Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, indique qu’une lettre de cadrage sera prochainement envoyée à l’Arcep, laquelle se chargera ensuite de définir un cahier des charges en vue des enchères prévues à l’automne. Mais l’exécutif a déjà établi les grandes lignes de sa stratégie et force est de constater que, contrairement aux projets pilotes, les industriels et les autres acteurs n’y sont pas inclus : les quatre opérateurs télécoms seront les seuls en lice. « Nous n’avons pas retenu à ce stade le modèle allemand car il n’y a pas encore de demande très claire de la part d’industriels. Par ailleurs, éclater la bande entre un trop grand nombre d’acteurs peut poser des problèmes dans sa gestion et causer des interférences » , énonce Agnès Pannier- Runacher. « L’enjeu est de trouver le juste milieu avec l’ampleur des investissements à réaliser par les opérateurs. » Lors du Business Summit d’OBS, le 18 avril, la secrétaire d’État a réitéré sa position, en rappelant que la gestion des fréquences « c’est un métier » . Néanmoins, parmi les conditions de l ’ attribution des blocs de fréquence, l’exécutif assure qu’il veillera à ce que les opérateurs soient en capacité de fournir « de manière non discriminante des services au verticaux » .