Google Cloud Platform : tout pour la migration !
Outre les habituels arguments de confiance et de sécurité, la conférence londonienne de Google Cloud faisait la part belle à la migration vers le Cloud. Alors qu’un nombre croissant d’entreprises font leur transition, GCP entend leur proposer tous les outils nécessaires pour migrer sans difficulté leurs workloads.
En avril dernier, à San Francisco, Google Cloud lançait Anthos. Cette plate- forme applicative se base sur Kubernetes, avec quelques outils supplémentaires : Google Kubernetes Engine, GKE pour les intimes, le service managé d’orchestration de containers de Mountain View, Istio pour la partie service mesh, un gestionnaire de configuration et une marketplace de services tiers, où l’on trouvait justement Vmware. Le COO du spécialiste de la virtualisation, Saynjay Poonen, annonçait par ailleurs ainsi le support d’anthos sur Vsphere. Anthos se présente donc comme la plate- forme de gestion d’applications conteneurisées quel que soit l’environnement, dans les
Clouds publics, ceux des concurrents Azure et AWS inclus, et on- premise. Quelques sept mois plus tard, lors de son événement Next qui se tenait à Londres à la mi- novembre, Jennifer Lin, la responsable produit d’anthos, déclarait que l’adoption de la plate- forme accélérait depuis sa sortie en avril. S’agit- il uniquement de POC ? De mise en production ? Aucun chiffre, aucun détail ne sera donné, sinon une liste de quelques utilisateurs, dont l’allemand Kaeser, le Suédois Spotify ou les banques Arab Bank et Denizbank. Dans un monde de multicloud et de Cloud hybride, Anthos offre la flexibilité aux entreprises qui veulent moderniser leurs applications, explique- telle. Le tout sans lock- in. Telle est l’image que Google Cloud se donne et exploite tous azimuts, celle d’un parangon du décloisonnement, d’un “libérateur ”.
De la VM au conteneur
Mais au- delà de l’argument marketing, Eyal Manor, VP Engineering and Product Management chez Google Cloud, croit dur comme fer en sa mission d’aider les entreprises à accélérer l’innovation et « les développeurs et les ops à développer et automatiser des applications » . Car, évidemment, tout dans Kubernetes, GKE et Istio n’est pas open source, mais Google Cloud « s’est engagé avec les dernières API open source » , assure Eyal Manor, « Ces distributions fonctionnent donc de la même manière partout. » En conséquence de quoi il est “relativement aisé ”, selon lui, de passer d’anthos à un autre outil. En outre, puisque le service est entièrement managé, Google retire “de nombreux péages ”, rendant inutile de devoir toucher au code d’une application pour la déployer dans d’autres environnements. L’utilisation d’anthos, Eyal Manor l’observe dans une poignée de cas d’usages. Tout d’abord, il s’agit de pouvoir moderniser des applications, y compris dans des environnements on- prem, en combinant la conteneurisation et les différents outils que Google a conçu pour les développeurs, à l’instar de Cloud Run, Cloud Code ou Cloud Build, en passant par le tout neuf Container Registry Vulnerability Scanning. D’autant que les conteneurs permettent d’augmenter la densité d’occupation des serveurs comparativement aux VM… Du côté des telcos ou du retail, Anthos peut également trouver sa place sur les déploiements edge, au plus près de l’utilisateur final, dans les magasins par exemple. Enfin, les secteurs les plus régulés peuvent
y trouver un intérêt : disposer des services que l’on trouve sur GCP, mais on- premise.
Le Cloud Simple
En avril, Google Cloud avait également présenté la version bêta d’un outil permettant de porter automatiquement des applications exécutées dans une machine virtuelle dans des conteneurs Kubernetes, sans avoir à toucher au code de ladite application. Google Cloud annonçait le passage en disponibilité générale de Migrate for Anthos. Il s’agit non seulement, aux dires de Jennifer Lin, de faciliter la modernisation des workloads on- premise, mais aussi de migrer les VM existantes chez AWS EC2 ou Azure VM directement vers des conteneurs gérés sous Anthos. Mais ce n’était pas là la principale annonce de Google Cloud autour des machines virtuelles. En effet, quelques jours avant l’ouverture de la conférence, Mountain View annonçait le rachat de Cloudsimple, un spécialiste du Vmware as a Service. Les solutions de cette entreprise fondée en 2016 permettent de migrer et d’exécuter nativement des charges de travail Vmware sur un Cloud public. Or, cet été, Google Cloud annonçait être en mesure de proposer à ses utilisateurs la stack Vmware, vsphere,
NSX et VSAN compris, en s’appuyant sur la plate- forme de la jeune pousse. Laquelle se trouve désormais absorbée au sein de Google Cloud Vmware Solution. En substance, les clients peuvent par ce biais migrer leurs workloads vers GCP tout en conservant les outils et les licences Vmware. « À court terme, Cloud Simple a déjà la pratique du Vmware as a Service et l’intégration sera plus forte à long terme avec Vmware » , explique Éric Haddad, le patron France de Google Cloud. Avec un message derrière l’ensemble de ces annonces : Google Cloud est là pour vous aider à hybrider. ✖