Une utilisation originale d’anthos chez Veolia
Dans le cadre de sa stratégie Move 2 Cloud, Veolia teste Anthos. Mais il ne s’agit pas de moderniser des applications : le géant français songe à utiliser la plate- forme de Google Cloud pour gérer les applications à déployer chez ses clients.
Le géant français poursuit sa politique datacenter- less, ou plus exactement Move 2 cloud, puisque l’entreprise ferme progressivement ses centres de données pour migrer ses applications dans le Cloud. À ce jour, près de 80 % du système d’information de Veolia et de ses filiales a été migré, un processus entamé en 2015. Dans le cadre de cette transformation, la société a opté pour deux fournisseurs : Amazon Web Services et Google Cloud Platform. « Nous avons une approche Saas- first pour tout ce qui est applications support et back- office » , nous explique Fouad Maach, le responsable du programme Move 2 cloud. « Une approche Paas- first pour le développement des nouvelles applications métier et une approche Saas- first pour les applications existantes. » Pour la partie Iaas, Veolia privilégie à 90 % AWS et à 10 % GCP. Ce ratio s’inverse pour d’autres cas d’usages : data warehousing, datalake, Paas… autant de situations pour lesquelles Google est privilégié. L’entreprise entend avoir quasiment achevé sa migration vers le Cloud public d’ici à la fin de l’année prochaine. Pour autant, Veolia va devoir gérer les “exceptions ”, à savoir les « quelques applications de Veolia qui devraient être déployées et opérées sur les sites de nos clients par exemple, lorsque les clauses contractuelles l’exigent » . Et ce, sans avoir à créer une équipe dédiée ou à créer un modèle de déploiement distinct. Le groupe français cherche donc l’outil lui permettant d’opérer une application de la même façon dans le Cloud public et localement, chez ses clients. D’où le choix d’anthos. « Les déploiements de test d’anthos ont débuté très récemment sur l’environnement pilote » , indique Fouad Maach. « Nous sommes au tout début de la phase d’exploration à ce jour. » Un cas relativement original, puisque la majorité des cas d’usages d’anthos présentés jusqu’à présent tournait autour de la modernisation des applications. Mais, chez Veolia, il ne s’agit plus d’adopter le Cloud public : cette étape là a été franchie il y a longtemps et la société est désormais dans une phase de maturité dans ce domaine. La question est donc de savoir comment vont pouvoir être déployées ces applications métiers localement, chez certains de clients, avec les mêmes équipes, avec les mêmes compétences.
De fait, la plate- forme est compatible avec les applications que Veolia souhaite déployer, puisque la société a déjà recours à la conteneurisation et passe notamment par GKE pour ce faire. « Maintenant on cherche à comprendre comment fonctionne Anthos, d’où cette phase de test mais aussi une phase d’évaluation technique pour identifier que les prérequis sont là et s’ils ne le sont pas travailler avec les équipes de Google Cloud pour faire évoluer la roadmap » , ajoute Fouad Maach. D’autant que l’entreprise a fait le choix, pour opérer ses Clouds, de ne pas utiliser une CMP ( Cloud Management Platform), parce que trop rigide et représentant aussi bien un coût qu’un frein à l’innovation. En lieu et place, Veolia utilise le système de ticketing de Servicenow pour pouvoir provisionner selon les besoins, automatiquement dans les cas les plus récurrents, tout en ayant une approche infrastructure as code. En parallèle, le spécialiste des eaux, énergies et déchets a un usage important de Gitlab pour la partie CI/ CD. Ainsi, entre l’infrastructure as code et l’approche devops, auxquelles s’ajoute le fait que les équipes chez Veolia n’ont plus à s’occuper des datacenters on- premise, sa stratégie a permis de « dégager du temps et des ressources pour travailler avec les métiers à développer des applications utiles » . Ce qui représente selon Fouad Maach « un énorme gain d’efficacité » . ✖