Le Campus Cyber opérationnel début 2021
Le Campus Cyber opérationnel début 2021
L
a mission confiée à Michel Van Den Berghe de dessiner les contours du futur Campus Cyber touche à sa fin. Lors d’une conférence de pres se en parallèle d’ateliers de réflexion, à la fin novembre, le CEO d’orange Cyberdefense a annoncé qu’il remettrait son rapport sur le projet entre les 16 et 20 décembre. Ont été menées une cinquantaine d’auditions, plusieurs voyages et contacts avec les ambassades de France à l’étranger, afin d’observer ce qui se fait à l’international. Lors de cette matinée, le secrétaire d’état au Numérique, Cédric O, s’est exprimé, soulignant l’importance du projet pour le secteur de la cybersécurité en France, puisqu’il s’agit de faire travailler main dans la main des concurrents, grands industriels, chercheurs, entrepreneurs, start- up… Un lieu phare pour tout l’écosystème.
Un lieu, surtout, proche géographiquement dudit ecosystème pré- existant, soit Paris et sa petite couronne. Mais le reste de la France ne sera pas oublié, le projet obéissant à une logique de satellites, par exemple en lien avec des spécificités locales, à l’instar de la cyberdéfense à Rennes.
Une fois le rapport remis, Michel Van Den Berghe espère une décision politique au 1er trimestre, pourquoi pas annoncée à l’occasion du FIC de Lille, de manière à ce que le campus soit livré dès la fin 2020, ou au début de 2021. Le rapporteur veut aller vite, il ne s’agit pas de construire à partir de zéro, « On ne va pas chercher de terrain pour faire la pose de la première pierre » , explique- t- il. Donc de l’existant, 10 000 m ² pour commencer, extensible à 20 000.
Il en faut de la place : Michel Van Der Berghe a cité plusieurs typologies d’acteurs, entreprises du secteur, centres de formation et de recherche, organismes étatiques mais aussi les clients finaux. Tout ce joli petit monde paiera ses mètres carrés et, puisque le campus se veut opérationnel, y positionnera des équipes, des labs, des CERT… car le partage d’informations sera au centre du lieu. Une vingtaine de partenaires a été annoncé à cette occasion : Orange Cyberdefense, Atos et Thales, bien évidemment, ainsi que l’anssi sont de la partie. Mais l’on y retrouve également Airbus Cybersecurity, BNP Paribas, Capgemini, CEIS, France Digitale, Oodrive, Gatewatcher, L’oréal, EDF, Sopra Steria, Schneider Electric ou encore Wavestone. Le côté formation est quant à lui représenté par l’epita. En tout, entre 700 et 800 personnes seront installées sur le campus dès son ouverture.
Quant à la dimension internationale, le rapporteur a confirmé être en discussion avec Microsoft, Vmware ou encore Cisco. Car, selon lui, « Isoler l’écosystème, c’est aussi un moyen de l’affaiblir et de le faire disparaître » . Reste à définir les modalités de participation de ces acteurs. ✖