Digital Campus n° 1 des écoles du numérique
Fondée il y a 25 ans, l’école parisienne IESA Multimédia intègre désormais le réseau Digital Campus, qui se hisse au premier rang des écoles du digital en France. Son créneau : former à des postes pivots de la transformation digitale : comme Chief Digital Officer ( CDO), Product Owner ou encore UX manager.
En décembre 2019, l’école IESA Multimédia est passée sous le giron de Digital Campus, un réseau d’écoles jusqu’alors implanté en région. Ce rapprochement crée de facto un leader français des écoles du numérique. « Avec l’intégration de L’IESA Multimédia, qui devient Digital Campus Paris, nous devenons le premier réseau français d’écoles du digital, en nombre d’étudiants et en présence territoriale » , explique Eva Garraud, responsable pédagogique de Digital Campus. La nouvelle structure va en effet accueillir plus de deux mille étudiants chaque année. Et l’école disposera de dix campus en 2020. Plus précisément, Digital Campus comptait déjà sept implantations ( Bordeaux, Toulouse, Rennes, Montpellier, Lyon, La Réunion et Dakar). En 2020, l’école ajoutera donc Paris, avec
L’IESA Multimédia, mais aussi deux nouveaux sites qui seront déployés à Nantes et Aix- en- Provence. Pourquoi développer cette couverture territoriale ? « L’une des grosses plus- values que nous allons apporter est la mobilité inter- écoles et l’ouverture à l’international. Un étudiant parisien pourra, par exemple, poursuivre son cursus dans une autre école Digital Campus implantée en région, ou même partir à l’étranger dans une entreprise partenaire. Ceci en ayant toujours accès aux cours dispensés à Paris via notre plate- forme d’e- learning DC Learn. Nous encourageons les étudiants à s’ouvrir à d’autres horizons et à saisir toutes les opportunités qui se présentent à eux » , poursuit Eva Garraud. L’étudiant pourra ainsi choisir de passer quelques semaines ou quelques mois sur un campus proposant des conférences, des workshops ou des interventions de partenaires en lien avec ses projets ou ses affinités. Il pourra également accéder à un plus large panel d’entreprises pour suivre sa formation en alternance, une étape de professionnalisation proposée dans tous les cursus de Campus Digital.
Car si le catalogue de l’école tend à s’harmoniser au niveau national, des spécificités locales demeurent. « Certains secteurs d’activité sont particulièrement représentés dans
« L’une des grosses plus- values que nous pouvons apporter aux étudiants du fait du rattachement au réseau Digital Campus est la mobilité inter- écoles et l’ouverture à l’international »
Eva Garraud, responsable pédagogique de Digital Campus
certains territoires. À Bordeaux, par exemple, de nombreuses entreprises travaillent autour de la Smart city ou de la digitalisation de filière vinicole. À Lyon, c’est le domaine de la santé qui est très représenté » , précise Eva Garraud. « Avec dix campus, les étudiants auront le choix d’aller passer une partie de leur formation au plus près des entreprises qui les intéresse. »
Former des Digital change makers
Campus Digital et L’IESA Multimédia proposent au total près d’une quinzaine de formations dans les métiers du numérique, allant de l’opérationnel ( Mastère UX Design, Bachelor Web, Bachelor Vidéo & Motion Design) à la stratégie et la conduite de projet ( Bachelor Chef de Projet Digital, Mastère Expert en stratégie digitale). Des formations accessibles à la sortie du Bac, mais aussi proposées en formation continue. Le principe est ainsi de séparer les principaux blocs des formations initiales pour les proposer séparément en formation continue. En suivant les différents blocs, en général au nombre de quatre, le professionnel peut obtenir un titre certifié enregistré au RNCP ( chef de projet digital – expert en stratégie digitale).
Avec le rapprochement des deux structures, l’accent sera mis sur la formation des profils hybrides, alliant la technologie et le business, qui représentent la plus forte demande du marché. « Nous allons former des experts en conduite de projets digitaux qui accompagnent la transformation numérique des entreprises et de la société, ce que nous appelons les Digital change makers » , indique David Fitzgerald Prud’homme, directeur de L’IESA Multimédia. « Il s’agit de professionnels positionnés sur des postes pivots de la transformation digitale. » Les postes évoqués sont notamment ceux de chef de projets digitaux, Product Owner, Chief Digital Officer ( CDO) ou encore : UX manager. « Nos étudiants doivent être capables de gérer le développement de services digitaux, mais aussi leur dimension marketing et commerciales.
C’est une approche globale, pas uniquement technique. »
Parmi les nouvelles formations proposées à la rentrée 2020, figurera un mastère Tech Lead, dont l’objectif est de « devenir architecte d’interface, élaborer des contenus innovants au service des stratégies de projets technologiques » . Autre nouveauté : un mastère Digital Marketing & Data Management, qui vise à former de futurs « experts de la conception et de la mise en place de stratégie digitale, capables de manager des projets transverses mêlant des équipes internes et externes à l’entreprise » . L’approche pédagogique de Digital
Campus restera la même, à savoir le mode projet. « Nous misons sur la pédagogie active, c’est- à- dire avec beaucoup de pratique et peu de cours magistraux. Les étudiants se forment ainsi en travaillant sur des projets réels, en individuels ou en collectif. En avançant dans leur cursus, ils valident chacune des compétences acquises par la réalisation d’un projet. C’est une succession de phases d’apprentissage et d’activation des compétences : j’apprends, j’active… j’apprends, j’active… » , résume Eva Garraud. Autre caractéristique de Digital Campus : la place importante donnée aux entreprises,
que ce soit au niveau des intervenants comme des sociétés accueillant les alternants. « Nous travaillons avec plus de 4 000 entreprises partenaires, notamment Thales, SNCF, Axa, Sage ou Orange. Elles sont au coeur de nos formations. Plus de 95 % des intervenants sont ainsi des professionnels en activité qui viennent partagera leurs connaissances et expérience avec les étudiants » , poursuit Eva Garraud. « Cela permet de proposer des formations cohérentes avec la réalité du marché » , précise pour sa part David Fitzgerald Prud’homme. Une méthode qui semble porter ses fruits. Les deux structures affichent des taux d’employabilité de plus 80 % dans les six mois suivant leurs formations. « Nos étudiants sont pleinement opérationnels à l’issue de leur formation, ceci grâce à l’alternance et à la confrontation avec des projets réels, issus des entreprises. Ils trouvent donc facilement un emploi, notamment auprès des sociétés partenaires qui sont toujours nombreuses à les embaucher à leur sortie de l’école » , souligne David Fitzgerald Prud’homme.
Faire face à la consolidation du marché des écoles du digital
Le rapprochement entre L’IESA Multimédia et Digital Campus n’est pas réellement une surprise. Les deux écoles appartiennent en effet au même groupe, à savoir GGE ( Galileo Global Education). Ces dernières années, cet acteur français a multiplié les rachats d’écoles pour devenir le premier groupe européen d’enseignement supérieur. Il compte ainsi 47 écoles dans le monde, dont 32 en France, notamment les Cours Florent ( Arts et création) ou L’ESG ( management). Rappelons que L’IESA est à l’origine une école d’arts, fondée en 1985, qui a développé une formation autour du multimédia en 1994, baptisée donc IESA Multimédia. GGE a racheté L’IESA en 2010. Suite à cette opération, GGE décide de décliner
les formations au digital en région. Pour éviter toute confusion avec la marque IESA, connotée « art » , GGE crée en 2011 une nouvelle marque : Digital Campus. Les deux structures vont perdurer, chacune de leur côté, avec cependant de nombreuses collaborations. L’IESA Multimédia travaille par exemple avec Digital Campus sur les contenus pédagogiques, mais aussi sur l’évolution des méthodes d’apprentissage, en misant sur le mode projet et la pédagogie active. Ces collaborations devenant de plus en plus importantes, un rapprochement s’imposait peu à peu.
Mais c’est l’accroissement de la concurrence sur le marché des écoles du numérique qui a accéléré la fusion des deux structures. « Ce rapprochement est une décision groupe qui s’explique par les nombreux points communs des deux structures » , expose David Fitzgerald Prud’homme : « la volonté de compléter le réseau Digital Campus par une présence parisienne et surtout la consolidation du marché des écoles du digital. Cette consolidation nous a conduit, assez logiquement, à devoir disposer d’une offre de formation sur l’ensemble du territoire et intégrant le meilleur de nos expertises respectives. » ✖