L'Informaticien

Christine, mère d’un ancien étudiant : « On nous a vendu du rêve »

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À l’été 2016, Christine (*) inscrit son fils dans le campus Supinfo de Metz. « Nous avions découvert cette école lors d’un salon étudiant. Tout semblait parfait, mais la déception a été immense. » Des professeur­s absents, des plannings modifiés la nuit pour le lendemain, des heures de cours insuffisan­tes, certains enseigneme­nts dispensés par des élèves peu compétents… « En début 2017, nous avons décidé de tout arrêter. Nous avons alors réclamé le remboursem­ent des trois années payées d’avance, soit 15 000 euros, comme cela était prévu dans le contrat. » Mais l’école fait la sourde oreille. Après de nombreux messages envoyés au campus de Metz, et à la société Educinvest, Christine porte l’affaire devant la justice. « J’ai pris un avocat en Belgique pour obliger l’école à nous rembourser. » Fin 2017, elle obtient gain de cause. La justice bruxellois­e condamne Supinfo à rembourser les frais d’inscriptio­n, plus 5 000 euros de dommages et intérêts. Mais Christine ne reçoit toujours aucun versement. « L’huissier me disait qu’il ne pouvait rien faire, car les comptes de l’école étaient vides. » Elle alerte alors la presse locale. L’après- midi de la publicatio­n d’un article dans le Républicai­n Lorrain, un représenta­nt de Supinfo la contacte et lui promet un remboursem­ent dans les meilleurs délais. « J’ai été remboursée en quelques jours. Mais j’ai encore attendu six mois pour obtenir les dommages et intérêts. » De ces déboires avec Supinfo, elle garde un sentiment amer. « On nous a vendu du rêve. Mais au final, nous avons eu le sentiment de nous faire arnaquer. » (*) pseudonyme

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