Location « légale » d’outils de piratage
L’entreprise israélienne Cellebrite ( https:// www. cellebrite. com/ en/ home/) a révélé en juin 2019 une information qui courait sous le manteau depuis quelque temps. Des agences gouvernementales ( essentiellement américaines, à priori, mais…) piratent des smartphones et autres ordiphones présents à l’intérieur de leurs bâtiments grâce à un de leur logiciel. Les appareils IOS et Android haut de gamme seraient plus particulièrement touchés. Auparavant, les clients de Cellebrite devaient envoyer l’appareil à cracker à la société qui le renvoyait débloqué grâce à un petit programme nommé UFED Premium ( https:// www. cellebrite. com/ en/ ufed- premium/). En 2016, le FBI avait multiplié les actions en justice contre Apple pour obtenir son aide afin de débloquer l’iphone de l’auteur de la fusillade de San Bernardino. Devant le refus de la firme à la Pomme, l’agence gouvernementale avait subitement laissé Apple tranquille et finalement réussi l’intrusion. Selon certains spécialistes en sécurité, même si le FBI n’a jamais voulu le reconnaître officiellement, Cellebrite aurait « fait le boulot » . D’après des documents divulgués obtenus par Onezero, la ville de New York disposerait de cette technologie depuis janvier 2018, soit près d’un an et demi avant l’annonce de Cellebrite et sans bien sûr en avoir averti le public et les salariés fréquentant ses bâtiments. D’après le contrat divulgué, le bureau du procureur de New York paierait quelque 200 000 dollars pour trois ans d’utilisation D’UFED Premium. Cellebrite n’en est pas à son coup d’essai. Elle travaille depuis longtemps avec les agences gouvernementales qui sont son coeur de marché. Viol caractéristique de la vie privée ou protection contre « les forces du mal » comme disent nos amis américains, cela varie selon les points de vue. En tous cas, l’affaire est juteuse pour l’entreprise israélienne. Il serait intéressant de savoir si elle travaille avec d’autres pays. Et, si oui, lesquels ?