Plan de relance : le numérique bien servi
le numérique bien servi
Territoires, TPE- PME, emplois, deep tech, cybersécurité, plan THD… Le numérique n’a pas été oublié dans le plan de relance de 100 milliards d’euros annoncé début septembre par le gouvernement : pas moins de 7 milliards d’euros sont alloués au numérique sur la période 2021- 2022.
Début
septembre, l’exécutif a présenté son plan de relance de l’économie après la crise liée à la pandémie de Covid- 19. Présenté par le Premier ministre, Jean Castex, il est doté de 100 milliards d’euros et se décline autour de trois axes : écologie, compétitivité et cohésion. Le numérique est absent du premier mais est distillé tout au long des deux autres. Notons que ces mesures ne sont pas toutes nouvelles : l’un des axes forts de la relance dans le numérique se fonde sur le quatrième PIA, ou Programme d’investissement d’avenir. Le gouvernement réalloue une partie des fonds prévus, de sorte que sur les 20 milliards d’euros du quatrième PIA 11 milliards seront mobilisés pour le plan de relance « doublant ainsi sa capacité d’engagement sur cette période » , nous apprend Matignon.
Innovations de rupture et souveraineté technologique
Le PIA est plus large que le numérique mais, sur les sujets qui nous intéressent, à savoir le numérique et en priorité les secteurs prioritaires « pour l’indépendance économique » , à savoir L’IA, le Cloud et la cybersécurité, ce sont 2,6 milliards d’euros de nouveaux financements que promet l’état, ainsi que 1,95 milliard d’euros en aides de la BPI et concours d’innovation destinés aux jeunes pousses des « deeptech » . Hors PIA, le plan de relance comporte une palanquée d’autres mesures. À commencer par un plan de soutien à la numérisation des TPE- PME et ETI. Le dossier mentionne une étude CPME/ Sage qui souligne que « seuls 34 % des dirigeants de TPE de 1 à 9 salariés déclarent que la transformation numérique est déjà déployée ou en cours de déploiement » . C’est peu et l’état en retire qu’il est nécessaire d’accompagner les petites entreprises. Trois dispositifs sont ainsi mis en place. D’une part, France Num effectuera une campagne d’accompagnement et de sensibilisation. De l’autre, IA Booster assurera des audits des sociétés matures afin de les assister dans le recours à des solutions d’intelligence artificielle dans leurs outils de production. Enfin, pour le secteur industriel, des subventions viendront soutenir les PME et ETI désireuses d’investir dans les « technologies de l’industrie du futur » , subventions versées par l’agence de services et de paiement et qui remplacent le suramortissement fiscal. Une enveloppe de 400 millions d’euros est allouée d’ici à 2022 à ces dispositifs. Sur le terrain de l’emploi, le plan de relance prévoit une mesure, à hauteur de 300 millions d’euros, destinée à préserver l’emploi dans la R & D. Elle soutient ainsi 2 500 personnes par an, aussi bien salariés que doctorants.
Transformation des entreprises et de l’état
Sur l’inclusivité et l’accessibilité numérique, l’état promet en outre 250 millions d’euros, auxquels il faut rajouter 240 millions d’euros pour le déploiement de la fibre, « d’abord mis à disposition des collectivités qui portent les projets de généralisation de la fibre optique » . À cela s’ajoute une enveloppe exceptionnelle de 1 milliard d’euros dévolue à la transformation de l’état et des territoires sur la période 2021- 2022. Dans le détail, on retrouve des projets antérieurs à la crise, qui se trouvent accélérés par ces fonds. Parmi eux, le Fonds de soutien à l’innovation et la transformation numériques de l’état et des territoires, financé à hauteur de 292 millions d’euros, la mise en place du « nouveau poste de travail de l’agent public » , pour 208 millions d’euros. La cybersécurité reçoit 136 millions d’euros, l’éducation 131 millions d’euros et l’identité numérique 72 millions d’euros. Ainsi, sur la période 2021- 2022, ce sont presque 7 milliards d’euros que l’état investit dans la filière. « Avec près de 7 Mds € mobilisés, le numérique est au coeur de # Francerelance pour soutenir et développer nos start- up et notre souveraineté technologique. À l’heure où la valorisation d’apple dépasse celle de l’ensemble du # CAC40, il est urgent de faire émerger des leaders # tech » , a tweeté pour l’occasion le secrétaire d’état au numérique, Cédric O.