Fronde anti 5G
Energivore, dangereuse pour la santé, catastrophe écologique… L’arrivée de la 5G en France a suscité une levée de boucliers d’associations et de responsables politiques. En septembre, une soixantaine d’élus, dont les maires de Bordeaux, Lyon et Marseille, exhortaient le gouvernement à lancer un moratoire sur le déploiement de la 5G, via une tribune publiée dans le Journal du Dimanche. « La technologie 5G est conçue pour permettre des débits dix fois supérieurs à la 4G […] cela aboutira, par effet rebond, à la hausse de la consommation de données […] synonyme d’une très forte consommation d’énergie par la sollicitation des antennes et des serveurs » , peut- on y lire. Et sur le plan sanitaire, la 5G risque d’augmenter l’exposition des populations aux champs électromagnétiques. Un risque déjà avancé, depuis plusieurs années, par les associations Priartem et Agir pour l’environnement. Face à cette fronde anti- 5G, L’ANFR a publié en septembre une étude sur l’exposition aux ondes de téléphonie mobile concluant que « Sans 5G, l’exposition du public aux ondes devrait de toute façon continuer de s’accroître pour répondre à la demande croissante en connectivité » . Ce n’est donc pas un problème spécifiquement lié à la 5G, estime l’agence. Sur la consommation des équipements : « Elle est moindre en 5G qu’en 4G, car les antennes 5G sont actives et prennent en compte la présence, ou non, de terminaux dans la zone. La nuit par exemple, une antenne 5G peut se mettre en pause » , souligne Gilles Brégant, directeur général de L’ANFR. D’autres études sont actuellement menées sur le sujet. L’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail ( Anses) va publier en 2021 un rapport sur l’exposition des populations à la 5G. De son côté, l’ademe et l’arcep préparent une étude sur les « impacts environnementaux des technologies numériques » , dont la 5G, qui doit également être publiée en 2021. Le débat est donc loin d’être clos.