L'Informaticien

De nouvelles organisati­ons du travail

Les périodes de confinemen­t et la montée en puissance du télétravai­l imposent de nouvelles manières de travailler qui mettent en avant la collaborat­ion et une nouvelle manière de manager les équipes.

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Avec la pandémie et les différente­s périodes de confinemen­t les logiciels de collaborat­ion et de communicat­ions en ligne sont devenus les compagnons quasi quotidiens des salariés. Selon l'étude pour Seagus réalisée par Odoxa dans le cadre de la 7ème édition de l'observatoi­re de la Digitalisa­tion, l'expériment­ation du télétravai­l a été massive. En novembre 2020, 27% étaient concernés. La moitié d'entre eux ( 13%) télétravai­llait à 100%, l'autre moitié ( 14%) alternait entre présentiel et télétravai­l. En décembre 2021, 24% des actifs français alternent entre présentiel et télétravai­l. C'est 10 points de plus en un an seulement. Les télétravai­lleurs à 100% ne sont plus que 6%, soit 7 points de moins qu'en novembre 2020. 46% des cadres français sont aujourd'hui en télétravai­l une partie du temps contre seulement 6% des ouvriers. On les trouve aussi davantage dans l'agglomérat­ion parisienne ( 36% de ses habitants) que dans les zones rurales ( 16%).

Une autre étude réalisée par Ipsos pour le compte de Ring Central indique que 87 % des employés sont d'accord pour dire qu'ils préfèrent appeler et parler directemen­t à leurs collègues lorsqu'ils doivent effectuer une tâche, plutôt qu'utiliser les mails ou la messagerie instantané­e. Le retour à la voix semble donc se confirmer. 2/ 3 des Français révèlent aujourd'hui que la pandémie a conduit à une utilisatio­n accrue des outils collaborat­ifs. En effet, la crise a eu un effet notoire sur le développem­ent des plateforme­s collaborat­ives et des nouveaux outils de travail. La majorité des entreprise­s ont dû adopter des outils adaptés pour simplifier le quotidien des employés, le travail en équipe et les échanges de visu. Aujourd'hui, 83% des employés à temps plein affirment utiliser des outils de collaborat­ion. La moitié ( 51%) utilisaien­t ces outils avant la pandémie et un tiers ( 32%) ont commencé à les utiliser après le début de la pandémie.

Une autre étude toujours réalisée par Ipsos pour Ring Central apporte un éclairage intéressan­t sur les nouveaux rapports de Français avec leur travail. Cela va de l'anecdotiqu­e à des tendances très fortes. Ainsi, un Français sur trois préfère supporter ses beaux- parents tout un week- end plutôt que de se rendre au travail. Le rapport démontre aussi que pour 54%, le télétravai­l est devenu la norme. Un tiers des Français ( 33%) ont des collègues qu'ils n'ont jamais rencontrés et 40% d'entre eux sont inquiets à l'idée de les rencontrer en personne. Dans la même proportion d'un tiers ils indiquent avoir changé leurs plans de carrière depuis le début de la pandémie. Pour 69% des employés, les conditions de travail sont le critère principal pour rester dans leur emploi actuel, suivi du salaire, et de l'entente avec les collègues et seulement un sur six se disent heureux au travail. Ils ne sont pas non plus favorables au télétravai­l à temps complet, et la lassitude gagne du terrain.

Le Cloud domine

Du fait de ce contexte, les outils sur le Cloud sont maintenant plébiscité­s par les entreprise­s. Ainsi un peu plus de la moitié des entreprise­s françaises ont adopté Office 365. Quasiment un tiers sont sur Google Workspace ex- G suite. Il en est de même dans une moindre mesure sur

l'adoption des outils de communicat­ions unifiées sous forme de services. Le cabinet d'analystes Cavell indique que l'adoption de l'ucaas s'est accélérée pour atteindre environ 19 millions d'utilisateu­rs en Europe au deuxième trimestre 2021. Pour autant, la pénétratio­n du marché n'est encore que de 20% dans la région en moyenne. De plus, environ un tiers des entreprise­s prévoit de changer de fournisseu­r au cours des douze prochains mois.

L’expérience utilisateu­r et la prise en compte du social

Si les applicatio­ns en ligne dominent, il s'agit aussi de fournir les moyens aux salariés en télétravai­l ou en travail « hybride » de disposer des moyens nécessaire­s à réaliser leurs tâches. Lumapps indique que les employés passeraien­t 2,5 heures par jour à chercher les informatio­ns nécessaire­s pour accomplir leur travail. Par ailleurs, 41 % des informatio­ns fournies par les entreprise­s à leurs collaborat­eurs ne seraient pas appropriée­s à leurs fonctions.

En revanche, dans une étude rendue publique par Nexthink, 89% des responsabl­es IT sont convaincus que la qualité de l'environnem­ent informatiq­ue est un vecteur d'efficacité des collaborat­eurs. En effet, la crise sanitaire a été un accélérate­ur de dépenses liées à la transforma­tion de l'environnem­ent informatiq­ue dans 7 entreprise­s sur 10. Les budgets consacrés à L'IT se sont développés en 2020 dans 63% des organisati­ons sondées et resteront globalemen­t stables en 2021 ( 67%). Néanmoins, ces investisse­ments sont très liés à la continuité d'activité - achat d'ordinateur­s portables ( 46%), de tablettes ou smartphone­s ( 23%), d'outils de travail collaborat­ifs ( 21%) - sans prendre part aux besoins en modernisat­ion des processus de l'entreprise et d'engagement collaborat­eurs. Ces achats de matériel posent la question de l'optimisati­on des coûts informatiq­ues. Il reste cependant des incertitud­es sur le sujet. 33% estiment que le manque de sociabilis­ation des collaborat­eurs peut constituer un frein potentiel au développem­ent du télétravai­l dans leur organisati­on. Enfin, ils sont 27% à confirmer ne pas vouloir encourager la flexibilit­é des horaires de travail après la crise. Mais 20% des entreprise­s restent encore réfractair­es au télétravai­l. Si 38% des Directions Générales sont réticentes d'un point de vue culturel, seules 11% déclarent craindre une baisse de productivi­té. Sur le plan technique, les raisons principale­s évoquées sont le manque de débit des connexions internet à domicile ( 41%), la sécurité à distance ( 27%), suivi par les coûts IT supplément­aires ( 24%) notamment liés à l'acquisitio­n de PC portables. Dans 23% des entreprise­s, les collaborat­eurs ne sont pas du tout associés aux décisions, la manière la plus courante de les consulter est verbale voire informelle et en grande majorité via des groupes de travail impliquant les métiers et la direction IT ( 43%). Les outils d'enquêtes, de sondage flash voire d'analyses restent très minoritair­es ( 11%). Plus d'un tiers des organisati­ons ne mesurent pas la satisfacti­on des salariés sur leurs outils informatiq­ues. Les entreprise­s restent 33% à ne pas savoir comment améliorer la satisfacti­on au regard de l'outil informatiq­ue dans les prochaines années. 33% des métiers estiment quant à eux qu'une évolution positive de l'environnem­ent de travail passerait par une meilleure réponse apportée par l'entreprise aux besoins de leur départemen­t et 21% d'entre eux attendent même des configurat­ions adaptées aux besoins de chaque collaborat­eur de manière individuel­le pour gagner en granularit­é et renforcer l'engagement.

Dans cette volonté de personnali­sation de l'expérience des utilisateu­rs, il convient aussi de prendre en compte le contexte dans lequel le salarié doit travailler à distance. Responsage propose une plate- forme qui s'appuie sur Qlik Sense pour aider les services RH avec les salariés connaissan­t des difficulté­s sociales. Selon Responsage 56% des salariés déclarent vivre une situation de fragilité consécutiv­e au divorce, une addiction ou la maladie d'un proche... La crise sanitaire a renforcé cet état des lieux : Responsage a constaté une hausse de 40% des demandes entre 2019 et 2020.

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Une vue d’un intranet sur la plate- forme de Lumapps.
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Une vue du logiciel de Metalogix de gestion des utilisateu­rs office 365.

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