L'Informaticien

D’un pilote à un standard ?

- Xavier Bottex, architecte Cloud à la CNAF. B. G

Depuis 2017, la CNAF ( Caisse Nationale des Allocation­s Familiales) a entamé une vaste transforma­tion numérique en interne et dans ses prestation­s vers les allocatair­es. L’infrastruc­ture sous- jacente pour soutenir cette transforma­tion est peu mise en avant. Pourtant d’un pilote, l’infrastruc­ture mise en place va s’étendre après avoir fait ses preuves.

X« Les concepts sont faciles à assimiler. »

avier Bottex, architecte Cloud à la CNAF, se souvient : « En 2018, notre équipe a été missionnée pour un projet allocation logement sur le Cloud public Oracle. Nous avons dû partir d'une feuille blanche et créer une infrastruc­ture de zéro » . Il ajoute : « Notre équipe réduite a fait le choix de partir sur une infrastruc­ture as code comme moyen de monter le plus rapidement possible en maturité » .

Le choix de Terraform

Le choix du Cloud était une première à l’époque pour la CNAF, qui n’offrait pas de services dans le cloud public. Le choix a été assez facile du fait de la réputation du logiciel, mais aussi de la facilité de prise en main de l’outil qui a autorisé une montée en compétence rapide de l’équipe. L’architecte de la CNAF indique : « Les concepts sont faciles à assimiler et la majorité de l'équipe s'est investie, ce qui a facilité les choses » . Il note, de plus, que la solution permet l’utilisatio­n d’outils modernes au- dessus de Terraform. La partie déclarativ­e de la plate- forme a surtout été très appréciée malgré du code très simplifié. Il remarque aussi : « Les développeu­rs purs de l'équipe ont dû se convertir aux opérations et les opérateurs sont devenus un peu plus développeu­rs. Il y a eu jonction entre les deux » .

Devenir agile

L’équipe s’est aussi placée dans la mouvance des développem­ents agiles sur une méthode entre Scrum et Kanban. Xavier Bottex indique : « Dans le pipeline CI/ CD, la première partie est identique à ce que propose Terraform, mais le logiciel ne permet pas de fabriquer des composants autonomes » . Le processus suit un rythme classique d’itérations et de tests par de l’analyse de code statique et de contrôle de sécurité.

Des retours concrets

Au bout de deux ans et demi, ce sont 780 machines virtuelles qui sont déployées et une majeure partie des applicatif­s rejoignent maintenant le Cloud d’oracle dont une centaine de services Paas ainsi que l’ensemble des services réseaux et sécurité. Azure a aussi été mis en place pour une utilisatio­n de Teams et d’office 365. Terraform est là aussi pour opérer ce dernier Cloud qui va permettre de plus de réaliser des analyses sur un environnem­ent Big Data. Un datalakeho­use de Databricks est aussi au programme. « Nous sommes ambitieux et essayons d'être innovants » ajoute humblement Xavier Bottez. Depuis ses débuts, l’équipe s’est agrandie et la méthode s’est généralisé­e dans l’ensemble du SI. L’usine logicielle contient le pipeline CI/ CD et une équipe architectu­re est devenue une équipe fonctionne­lle dans la fabrique de composants. Les résultats sont assez spectacula­ires : le temps moyen pour la fourniture d’une machine virtuelle opérationn­elle dans un environnem­ent cible est inférieur à 10 minutes. Pour un serveur Weblogic, le temps passe à 20 minutes. « Nous sommes plutôt réactifs » se réjouit Xavier Bottez. De plus, ce gain de temps s’étend avec la possibilit­é de redémarrer avec des changement­s de configurat­ions en quelques minutes. « Ces gains sur la fourniture de l'infrastruc­ture sont aussi un gain organisati­onnel » , souligne l’architecte de la CNAF.

Des projets à venir

Tout cela se transforme en service désormais et l’équipe devrait encore grandir pour gérer les remédiatio­ns, le déploiemen­t des environnem­ents de développem­ent. Le futur s’inscrit dans les containers qui sont testés actuelleme­nt sur des briques techniques. ☐

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Un exemple de workflow de fonctionne­ment de Terraform.

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