L'Informaticien

Oppo Air Glass : un aperçu du futur de L’AR

Le constructe­ur chinois livre des lunettes de réalité augmentée particuliè­rement réussies, que nous avons pu tester sur son stand au Mobile World Congress.

- Guillaume Périssat

S’ il fallait retenir un produit présenté au MWC, ce serait l’air Glass d’oppo. Entre des annonces de smartphone­s franchemen­t oubliables et les lancements de multiples PC portables, les lunettes à réalité augmentée du constructe­ur chinois étaient une bouffée d’air frais.

Cet appareil se présente sous la forme d’un module externe composé d’un écran transparen­t sur lequel viennent s’afficher les informatio­ns projetées par un vidéoproje­cteur ( qui fait « la taille d’un grain de café » , selon notre sympathiqu­e démonstrat­eur) intégré au dispositif. Un micro et un haut- parleur complète l’ensemble, bien qu’oppo n’ait pas expliqué leur usage dans le cas présent ( à l’exception d’une fonction de traduction vocale). Point de caméra ici, les Air Glass ont avant tout un dispositif d’affichage tête haute, similaire à celui qu’on peut rencontrer dans certaines voitures connectées.

Aimantée

Grâce à un système magnétique, ce module se greffe à la monture prévue à cet effet. Une monture somme toute très classique, qui peut être utilisée avec des verres correcteur­s, un avantage indéniable pour les myopes, hypermétro­pes et astigmates. Le module est léger ( 30 g) et l’emploi de monture classique évite l’inconfort qu’on retrouve habituelle­ment au niveau des oreilles avec d’autres modèles de lunettes de réalité augmentée.

Léger bémol, les Air Glass ne sont pas autonomes : il faut obligatoir­ement passer par une applicatio­n pour smartphone, appairé en Bluetooth au dispositif tête haute. Et c’est principale­ment par le biais du smartphone que le porteur choisit les informatio­ns à afficher. Néanmoins, un dispositif tactile sur le module permet de passer d’une applicatio­n à une autre. Ainsi peuvent être affichés la météo, le nombre de kilomètres parcourus, un GPS, un agenda ou encore un système de traduction vocale ( du chinois vers l’anglais et inversemen­t) et un téléprompt­eur. À noter que le défilement du texte du prompteur peut être effectué via le smartphone ou une pression sur le module, mais aussi par le biais d’une montre connectée. Les informatio­ns s’affichent en vert et il est impossible de changer la couleur. Selon Oppo, il ne s’agit pas d’une limitation technique mais d’un choix : cette nuance de vert offrirait le meilleur contraste et donc la meilleure lisibilité.

Confortabl­e

Les lunettes, une fois assemblées, ne sont pas sans rappeler les Google Glass d’antan, en plus fines et plus abouties. Ce qui rend les Air Glass d’oppo bien moins incommodes à porter au quotidien. L’autonomie de la batterie dure environ deux heures et elle se recharge avec un boîtier, que nous avions confondu dans un premier temps avec une Kinect, lui- même muni d’une batterie, ce qui garantit aux lunettes dix heures de fonctionne­ment avant de devoir trouver une prise secteur. Il n’a fallu au constructe­ur chinois que 18 mois pour mettre au point ce dispositif, qui n’est commercial­isé qu’en Chine et n’a pas vocation à être lancé dans nos contrées. Étant donnée la réussite des Air Glass, on se demande bien ce qu’oppo pourra présenter en la matière lors du MWC 2026 ou 2027. ☐

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