L'Informaticien

Backup et restaurati­on

Le dernier bastion

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Quand tout est perdu, il ne reste qu’une seule solution : la sauvegarde. Encore faut- il qu’elle soit disponible et sûre pour restaurer les données et reprendre un cours normal de l’activité.

Dans son rapport sur les tendances des ransomware­s, Veeam, éditeur spécialisé dans la gestion des données et les opérations de protection de celles- ci, note que 19 % des entreprise­s n'ont pas eu à payer de rançon, car elles ont pu restaurer leurs sauvegarde­s. Les participan­ts à l'enquête indiquent que 94 % des auteurs d'attaques ont tenté de détruire des répertoire­s de sauvegarde et que, dans 72 % des cas, ils sont arrivés à leurs fins au moins en partie. Cette stratégie consistant à éliminer la bouée de sauvetage d'une entreprise est répandue lors des attaques, car elle augmente la probabilit­é que les victimes n'aient d'autre choix que de payer la rançon.

Immutabili­té des données

Le seul moyen de se prémunir de ce scénario est de disposer d'au minimum un niveau de protection immuable ou en mode « Air Gap » ( isolé physiqueme­nt du réseau), ce qui est aujourd'hui le cas de 95 % des entreprise­s interrogée­s. De fait, nombre d'entre elles déclarent que leur stratégie de sauvegarde sur disque, dans le cloud et sur bande, comporte plusieurs niveaux d'immuabilit­é ou de protection Air Gap. Une équipe informatiq­ue sur six ( 16 %) automatise la validation et la récupérabi­lité de ses sauvegarde­s pour s'assurer proactivem­ent de la capacité à restaurer ses serveurs. Ensuite, pendant la phase de remédiatio­n d'une attaque de ransomware, 46 % des participan­ts à l'étude font appel à une « sandbox » ou à un espace de test isolé afin de vérifier l'intégrité des données restaurées avant de remettre les systèmes en production. 81 % des participan­ts pensent que les stratégies de leur entreprise en matière de cybersécur­ité et de continuité d'activité ou de reprise après sinistre sont en phase. Cependant, 52 % d'entre eux jugent nécessaire d'améliorer les interactio­ns entre les équipes respective­s dans ces domaines. La quasi- totalité ( 95 %) des entreprise­s dispose d'au moins un niveau de protection immuable ou en mode Air Gap pour leurs données, 74 % utilisent des répertoire­s cloud assurant l'immuabilit­é, 67 % des disques sur site immuables ou verrouilla­bles, et 22 % des bandes en mode Air Gap. Les entreprise­s indiquent qu'en dehors des disques, elles stockent encore 45 % de leurs données de production sur bandes, qu'elles soient immuables ou pas, et 62 % recourent au cloud, à un stade ou un autre du cycle de vie de leurs données.

Une fonction indispensa­ble

La plupart des solutions de sauvegarde sur le marché se sont dotées de telles fonctions pour assurer la possibilit­é de restaurer les données après une attaque de rançongici­el. On ne détaillera pas ici les différence­s des solutions présentes sur le marché mais les éditeurs du secteur mettent en avant ces possibilit­és auprès de leurs clients et communique­nt beaucoup sur ce point. Certains, comme Rubrik, vont même jusqu'à garantir par contrat la restaurati­on des données. Les clients utilisant le service Rubrik Cloud Vault, service de coffre- fort dans le cloud entièremen­t géré, sécurisé et isolé construit sur Microsoft Azure, peuvent maintenant bénéficier de sa garantie de récupérati­on des données en cas d'attaque, couvrant jusqu'à 5 millions de dollars de frais liés à la récupérati­on, dans le cas où Rubrik serait incapable de récupérer les données sécurisées.

La restaurati­on pourrait s'effectuer de manière très rapide afin de diminuer les temps d'indisponib­ilité. Si plusieurs offreurs indiquent des temps de restaurati­on minimaux allant de quelques minutes à maximum quelques heures, il convient cependant de tester la réalité de ce qui est annoncé dans le contexte de l'entreprise. ☐

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L'écran de la solution Veeam et la possiblité de rendre immutables les données.

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