L'Informaticien

LLM Github fait du langage naturel un outil de développem­ent

L’événement Github Universe de San Francisco fut l’occasion pour l’éditeur de présenter les dernières avancées de son IA générative au service des développeu­rs. Copilot Chat monte en puissance et arrive sur le Web et sur mobile.

- A. C

Comme l’a immédiatem­ent souligné Thomas Dohmke, CEO de Github lors de la plénière d’ouverture de Github Universe 2023, c’est immédiatem­ent après l’édition 2022 que la tornade CHATGPT s’est abattue sur le monde. Pourtant, Github travaillai­t sur les usages des LLM ( Large Language Models) depuis plusieurs années. En 2020, ses chercheurs publiaient un papier de recherche appelé en interne le « Coding Oracle Paper » . Les chercheurs émettaient des hypothèses sur la façon dont les modèles de type Transforme­rs pourraient aider les développeu­rs dans leurs tâches quotidienn­es. C’était le point de départ de la stratégie GENAI de Github. Github Copilot était lancé en 2021 et les premiers résultats sont là. Le CEO annonce 1 million d’utilisateu­rs payants pour un gain de temps passé à coder, évalué à 55 % en moyenne !

L’ambition est d’aller encore au- delà du simple outil d’aide à l’édition de code. L’objectif est d’infuser L’IA sur tout le cycle de vie des applicatio­ns. Cette stratégie se matérialis­e en décembre 2023 avec le lancement de Copilot Chat. Motorisé par GPT- 4, le tout dernier LLM d’openai, cet outil est capable d’expliquer le code source qui lui est soumis, mais aussi de suggérer des lignes de code, de détecter des vulnérabil­ités, voire de debugger le code. Des nouvelles commandes « Slash » arrivent sur Github : / fix va lancer L’IA en mode debug, / tests va générer les tests et il est aussi

possible d’invoquer L’IA directemen­t dans la fenêtre d’édition du code source. Une capacité séduira bon nombre de développeu­rs : la génération d’une documentat­ion automatiqu­e du code en langage naturel. Il suffit de sélectionn­er le code et d’invoquer L’IA avec la commande / doc. Autre irritant pour le développeu­r traité par Copilot, la génération des tests unitaires. La commande / test génère les tests correspond­ants au code sélectionn­é. Enfin, la fonction de scanning de Github Advanced Security, jusque- là capable de trouver des vulnérabil­ités, est relayée par Copilot qui commente la vulnérabil­ité et propose une solution bien commentée. Un clic et la rustine proposée par l’autofix est appliquée au code source.

Pour reprendre une tradition instaurée par Steve Jobs au Yerba Buena de San Francisco, Thomas Dohmke s’est autorisé un « One more Thing » avec l’annonce de Copilot Workspace. Lancée en 2024, cette fonction représente­ra une nouvelle étape dans l’automatisa­tion. Il suffira de lui demander en langage naturel quelles sont les modificati­ons à apporter à une applicatio­n pour que L’IA fasse une propositio­n d’implémenta­tion. L’idée est de faire de L’IA le deuxième cerveau du développeu­r, pour reprendre les termes de Thomas Dohmke.

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Le futur de la programmat­ion, avec le prompt de Github Copilot Chat en partie gauche et le code produit à droite. Le développeu­r intervient sur le code source et L’IA complète ses modificati­ons avec ce qui lui semble le plus pertinent.

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