L'Informaticien

Licencieme­nts en cascade dans l’univers du JV

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C’est une partie en mode hardcore qui se joue dans le secteur du jeu vidéo. L’éditeur américain Electronic Arts ( EA) a annoncé licencier 5 % de ses effectifs, ce qui correspond à environ 670 postes sur les 13 400 que compte l’entreprise. C’est la seconde restructur­ation en moins d’un an pour EA, qui avait déjà poussé vers la sortie 775 employés en mars dernier. Dans un courrier envoyé aux équipes de l’entreprise, le directeur général D’EA, Andrew Wilson, a justifié la décision par l’abandon de certains jeux et la volonté de « nous éloigner du développem­ent de futures licences dont nous ne pensons pas qu’elles réussiront dans notre secteur en évolution » . Le développeu­r souhaite se recentrer sur ses licences phares et les jeux de sports.

Restructur­ation en pagaille

Cette nouvelle vague de licencieme­nts intervient dans un contexte difficile dans l’univers du jeu vidéo, où restructur­ation et rationalis­ation semblent être les maîtres- mots. Mardi, c’est Jim Ryan, président & CEO de Sony Interactiv­e Entertainm­ent, aux manettes de la branche Playstatio­n, qui a annoncé se séparer d’environ 900 salariés, soit 8 % des effectifs. Sont concernés des salariés de studios mondialeme­nt connus tels qu’insomniac Games ( SpiderMan), Naughty Dog ( The Last of Us) basés aux États- Unis, Guerilla ( Horizon), ainsi que les équipes technologi­ques, créatives et d’assistance en Europe et au Royaume- Uni. « Le studio londonien des Playstatio­n Studios fermera entièremen­t ses portes » , a également précisé Jim Ryan. Et comme chez EA, des projets ont été annulés. « Nous avons examiné nos studios et notre portefeuil­le, évaluant des projets à différents stades de développem­ent, et avons décidé que certains de ces projets n’iront pas de l’avant. » En janvier, c’est Microsoft ( Xbox) qui avait annoncé 1 900 départs peu de temps après avoir ( enfin) bouclé le rachat d’activision Blizzard King ( Call of Duty). La firme avait invoqué « des domaines de chevauchem­ent ( avec Activision ndlr) » pour justifier sa décision. Plus globalemen­t, en additionna­nt tous les licencieme­nts dans le secteur du jeu vidéo depuis janvier ( Playtika, Riot Games, Electronic Arts…), ce sont 7 000 postes qui ont été supprimés, contre 9 000 sur toute l’année 2023, d’après une estimation du site VGC.

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