Bertrand Delanoë se la coule douce
C’est le retraité le plus discret de France. Quand Bertrand Delanoë s’était une première fois retiré de la vie politique, à la fin des années 1980, il avait déjà arrêté de faire parler de lui. Depuis qu’il a cédé son fauteuil de maire de Paris, l’année dernière, il se plie au même exercice de discrétion. Fini les rêves de ministère, voire de candidature présidentielle. Place à la douce vie entre son fief parisien et sa Bizerte natale. « Il est très heureux », confie un proche. Celui qui vient de fêter ses 65 printemps consacre son temps à ses deux nouvelles marottes : la transmission et la commémoration. Le professeur Delanoë témoigne de son expérience à Sciences-Po Toulouse, à l’Institut des Hautes Etudes de Management de Rabat… Le féru d’histoire multiplie aussi les poses de plaques commémoratives. En août, il ne manquerait pour rien au monde l’anniversaire de la libération de Paris. Il n’a toutefois pas complètement rompu le lien qui l’a uni treize années durant à l’Hôtel de Ville. Il y a conservé un bureau, dans lequel il reçoit à tour de bras. Tous les trois mois, il réunit également ses anciens collaborateurs dans un restaurant parisien, souvent Chez Julien, chic enseigne aux abords du pont Louis-Philippe. Mais la politique, leur a-t-il juré, c’est fini ! LES RÉPUBLICAINS FONT ENRAGER VALLS Lors de la séance de questions d’actualité du 10 juin, l’opposition s’est contentée de multiplier les « allusions » ironiques au déplacement contesté de Manuel Valls pour assister à la finale de la Ligue des Champions aux frais du contribuable. « Le Premier ministre est sur des sables CHASSAIGNE ET PAUL SE REBIFFENT Interrogé sur les mesures de Manuel Valls en faveur des PME et TPE, André Chassaigne, député PCF de l’Allier, a ironisé : « Vous vous trompez : c’est le programme de Nicolas Sarkozy et non celui du gouvernement socialiste ! D’ailleurs, la gauche va monter au créneau. » Ce qu’a aussitôt fait Christian Paul, qui a jugé « inacceptable » le plafonnement des indemnités prud’homales. « Le gouvernement s’égare et oublie notre socle idéologique », a protesté le député PS de la Nièvre. L’exécutif n’a pas craint la rébellion : il a fait usage de l’article 49-3.