L'Obs

SARKOZY Retour au Conseil constituti­onnel ?

- DENIS DEMONPION

Au Conseil constituti­onnel, les paris sont lancés. Bon nombre de ses membres tablent sur un retour de Nicolas Sarkozy en mars prochain, après le départ de son président Jean-Louis Debré, arrivé au terme de son mandat de neuf ans. « Sarkozy reviendra quand Debré ne sera plus là », estime un des sages. L’ancien président de la République avait très mal pris le rejet de ses comptes de campagne par le Conseil constituti­onnel le 4 juillet 2013, et décidé de ne plus y siéger. La haute juridictio­n avait considéré que les 155 715 euros de frais déboursés pour l’organisati­on d’un meeting à Toulon, deux mois avant sa déclaratio­n officielle de candidatur­e à la présidenti­elle de 2012, auraient dû figurer dans ses comptes de campagne. « Sarkozy a dû soupçonner, à tort, le président Debré de ne pas être pour rien dans cette décision », note un conseiller. Toutefois, si Nicolas Sarkozy se représente à l’élection présidenti­elle de 2017, son retour au Conseil constituti­onnel devrait être de courte durée. Car bien qu’étant membre de droit au titre d’ancien président de la République, il ne pourra pas siéger s’il est en campagne électorale. « Ce sera le retour d’une étoile filante », observe un sage. HOLLANDE NE CHANGE PAS LE 14-JUILLET Le 14 juillet prochain, lors de la traditionn­elle interview d’après défilé, le président de la République répondra aux questions de Claire Chazal (TF1) et de David Pujadas (France 2). Comme l’an dernier, l’émission diffusée en direct entre 13h15 et 14 heures sera réalisée dans le salon des portraits de l’Elysée. « Compte tenu de l’actualité des attentats terroriste­s et de la crise grecque, on a préféré rester dans la simplicité et ne pas brouiller le fond par des changement­s de forme », explique-t-on au Palais.

MARITON ET RAFFARIN SUSPECTENT L’UDI

Hervé Mariton et Jean-Pierre Raffarin ont été les deux membres du bureau politique des Républicai­ns à s’abstenir lors du vote sur l’accord avec l’UDI pour les régionales. « Il recèle des ambiguïtés », estime Hervé Mariton qui l’estime trop favorable aux centristes. Nicolas Sarkozy aurait-il fait preuve de trop de générosité ? « Les anciens du Parti républicai­n et de l’UDF dont nous faisons partie ont adhéré à l’UMP pour créer une grande formation de la droite et du centre. Or voilà que se reconstitu­e un rapport de force qui ressemble à celui du RPR et de l’UDF. Cela nous met mal à l’aise », explique le député de la Drôme.

LES DÉPUTÉS PS REVOIENT UN 49-3

« C’est parti pour un troisième 49-3 », constate un député socialiste légitimist­e qui déplore que les frondeurs n’aient pas compris la déterminat­ion du gouverneme­nt et de la majorité du groupe à l’Assemblée nationale à faire adopter la loi Macron. Après une dernière lecture au Sénat, le texte revient devant les députés pour un ultime débat. « Cette affaire n’a que trop duré. Neuf mois pour obtenir un vote définitif sur un projet de loi, c’est trop long », affirme Hugues Fourrage, le porte-parole du groupe socialiste. FRANÇOIS FILLON PERD UN ALLIÉ L’ancien Premier ministre n’a pas du tout apprécié le dernier livre de son vieil ami Jean de Boishue « Anti-secrets » paru chez Plon. L’ancien secrétaire d’Etat chargé de l’Enseigneme­nt supérieur y décrit un Fillon bien peu audacieux, notamment à Matignon, sous le quinquenna­t de Nicolas Sarkozy. « Avec des amis comme ça, on n’a pas besoin d’ennemis », commente un ancien ministre.

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