Bill Gates, pourquoi êtes-vous venu en France ?
Je suis venu rencontrer François Hollande, Laurent Fabius et le ministre du Budget, Christian Eckert. Au cours des quatre dernières années, la France a réduit son aide aux pays les plus pauvres. Nous espérons qu’elle retrouve le chemin de la croissance et puisse consacrer, comme c’était prévu, 7% de son budget à l’aide aux plus défavorisés. Le Royaume-Uni y est arrivé alors qu’ils ont aussi des di cultés économiques. Ils sont un exemple à suivre. Mais la France a été le deuxième pays contributeur, après les EtatsUnis, au Global Fund, qui se concentre sur la tuberculose, le sida et la malaria. Et votre pays participe aussi à Gavi, un fonds finançant la recherche sur les vaccins, créé par ma fondation. Je suis venu remercier le gouvernement français pour cette contribution. Le fait que je consacre mon argent à cette cause, ma détermination et mon enthousiasme peuvent inciter, je crois, les nations à maintenir leurs engagements vis-à-vis des plus démunis sur la planète malgré ces temps di ciles. Et l’environnement ? On vous a accusé de financer les OGM… Je suis déterminé à contribuer financièrement à l’amélioration des questions environnementales et à la réduction du réchau ement climatique. Nous devons investir dans la recherche et les technologies innovantes mais je le fais en dehors de la fondation car les entreprises que je finance dans ce domaine ont des stock-options et recherchent le profit. Ce que nous faisons en revanche au sein de la fondation, c’est financer un programme d’agriculture car ceux qui pâtiront le plus des changements climatiques sont les fermiers pauvres des régions tropicales. Alors c’est vrai, nous renforçons la résistance des semences à la sécheresse, aux maladies, augmentons leur produc-