FREE LOVE
Drame américain, avec Julianne Moore, Ellen Page, Michael Shannon, Steve Carell (1h43).
C’est une histoire d’amour entre Ellen, femme flic du New Jersey, et la jolie Stacie, de 19 ans sa cadette. Comme dans « Love Story », la maladie frappe : Ellen est atteinte d’un cancer du poumon. Les médecins la déclarent condamnée. Alors, elle tente de faire valoir que sa compagne a droit aux mêmes avantages financiers que les conjoints des policiers, elle dont les collègues ignoraient les inclinations sexuelles. Bien sûr, elle se heurte à des oppositions de nature homophobe. C’est de son lit d’hôpital qu’elle lutte, de plus en plus affaiblie, ayant perdu ses cheveux, de sorte que le film s’en remet alors à un avocat new-yorkais, Steven Goldstein (Steve Carell), qui multiplie provocations et coups d’éclat. Autant la première partie est prenante, portée par les compositions magnifiques de Julianne Moore et Ellen Page, autant la seconde ne progresse qu’à coups de simplifications excessives et de retournements téléphonés (le scénario est signé Ron Nyswaner, l’auteur de « Philadelphia »). Alors, oui, les flics homophobes se rangent in fine aux arguments développés par Ellen, Stacie et Goldstein, et chacun, jusque dans la salle, y va de sa larme. Mais ce ne sont plus des personnages qui apparaissent à l’écran, mais des stéréotypes qui s’agitent au service d’une cause que le spectateur sait (heureusement) gagnée.