L'Obs

LE MARCHÉ DE L’ANGOISSE

- MATTHIEU ARON

Le maladie.une du compétence­s,diplômés…stress déclasseme­ntépidémie.Une scolaireLe maladie pédopsychi­atreOn compétitio­nen social,est connaît moderne. aujourd’hui mondialisa­tionféroce­les MarcelEt causes devenuplus entre Rufo, encore,: des jeunes crainteune les professeur­s,dans nouvelle diagnostic.ce dossier pandémie.Resteles disent parentsà trouverIl étaitles d’élèves ravagesurg­ent l’antidote.de qui de poser témoignent­Si cettele virusce prospèreil marchands.est aussi sur propagé, Commerçant­sles ratés alimenté,de notreen « exploité systèmesou­tien par scolaire éducatif,des », vendeurs « orientatio­n de personnali­sée« cours particulie­rs». Tous», coachsces chamansen de plusieursl­a réussite milliards surfentet sur sur uneun marchéidée de estiméplus en à plus répandue : réussir à l’école ne suffit plus. Avoir de bonnes notes ou passer dans la classe supérieure ne sont plus considérés comme des objectifs satisfaisa­nts. Il faut d’abord être meilleur que les autres. Cette course folle est par principe sans limite, elle est pensée pour ne jamais s’arrêter. Aujourd’hui, déjà, à Paris, deux lycéens sur trois suivent des cours particulie­rs. Et tout le monde sait qu’il est presque impossible de réussir sa première année de médecine quand on n’a pas de quoi se payer une prépa en plus de l’enseigneme­nt dispensé à l’université. Stupéfiant­e hypocrisie du système français. Nous sommes tous responsabl­es de cette dérive qui conduit à une privatisat­ion rampante de l’éducation. Pouvoirs publics qui semblent s’y être résignés, parents prêts à se saigner pour le « bien » de leurs enfants, professeur­s fonctionna­ires le jour, répétiteur­s dans le privé le soir. Nous sommes tous prisonnier­s du marché de l’angoisse. Libérons-nous.

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