Apologie de la torture
q u’est-ce que je pense de la simulation de noyade? C’est très bien. Mais nous devons aller même au-delà. » Cette déclaration choc de Donald Trump a fait polémique pendant toute la campagne. Le recours à la torture, et notamment au waterboarding, une méthode d’interrogatoire par simulation de noyade, est l’une des mesures phares du nouveau président pour lutter contre le terrorisme. Pratiquée sous l’administration Bush à Guantánamo, elle avait été interdite par Barack Obama dès son arrivée à la Maison-Blanche en 2009. Mais bien qu’un rapport accablant du Sénat américain sur la torture pratiquée par la CIA ait conclu en 2014 que « l’utilisation de techniques d’interrogations poussées n’a pas été efficace » pour obtenir des informations ou la coopération des détenus, Donald Trump en demeure convaincu : « La torture, ça marche. OK? »
L’armée américaine est cependant hostile au rétablissement du waterboarding. L’ancien directeur de la CIA Michael Hayden a affirmé pendant la campagne que les soldats américains refuseraient d’ailleurs probablement d’obéir à un ordre qui viole la loi. Mais Trump peut utiliser des décrets ou son droit de veto pour imposer ses vues : « J’obéis à la loi, mais […] je voudrais que certaines lois soient élargies », a-t-il prévenu.
Comme Bush en son temps, il enfreindrait alors les lois internationales ratifiées par les Etats-Unis. Mais cela ne semble pas l’embarrasser : « Tout le monde adhère à la Convention de Genève jusqu’à ce qu’il commence à perdre et, alors, c’est OK de sortir la bombe », a-t-il lancé sur CNN.