CHRONOLOGIE
1967
Le valproate de sodium arrive en pharmacie, commercialisé sous le nom d’Eurékène par le laboratoire Berthier, de Grenoble.
1974
Il tombe dans le giron de Sanofi et devient Dépakine.
1986
Le risque de malformations congénitales est indiqué dans la notice, mais il n’y a pas de publicité autour de cet avertissement.
1996
Action en justice de 80 Britanniques mères d’enfants handicapés qui ont pris Epilim (nom anglais de Dépakine) pendant la grossesse. On ne les avait pas averties du risque.
2000
Le Dépakote arrive dans les pharmacies françaises pour la maladie bipolaire.
Entre 2001 et 2004
Une série d’articles établissent progressivement le lien entre la prise de Dépakine, Dépakote, Dépamide et Micropakine et les retards psychomoteurs parfois gravissimes. Des cas d’autisme sont signalés. L’étude Adab (Liverpool, Royaume-Uni) montre que le QI des enfants est affecté.
2005
Il est établi que Dépakine et Dépakote sont potentiellement plus toxiques in utero que tous les autres
antiépileptiques et thymorégulateurs, et que le risque pour le foetus est lié à la dose de médicament reçue au cours de la grossesse.
2006
A la demande de Sanofi, l’Afssaps met à jour sa notice et la fiche d’information sur le médicament destinée aux professionnels de santé.
2009
Selon l’étude NEAD (Royaume-Uni et Etats-Unis), les enfants exposés courent le risque d’avoir à 3 ans un QI plus faible voire beaucoup plus faible que la moyenne.
2013
Dépêche AFP sur l’Association d’Aide aux Parents d’Enfants souffrant du Syndrome de l’Anti-Convulsivant (Apesac). L’« affaire » démarre.
2015-2016
Les Etats membres relèvent qu’en Europe le valproate est majoritairement prescrit en psychiatrie pour les bipolaires. En France, Marine Martin (photo
ci-contre) porte plainte. Le formulaire de consentement éclairé de chaque patiente devient obligatoire. Ouverture d’une information judiciaire pour « tromperie aggravée et blessures involontaires » pour la période allant de 1990 à 2015.