UNE JEUNESSE PERDUE PAR JEAN-MARIE ROUART
Gallimard, 176 p., 19 euros.
« Je venais de franchir la plus dangereuse des frontières. » Tel est l’incipit de ce récit « à la française ». Cette frontière, c’est celle de l’âge. Le narrateur n’est plus désiré. Il reluque les demoiselles qui n’ont d’yeux que pour des petits crétins, inconscients de leur chance. Car s’il n’est plus désiré, il désire encore ; et n’ayant pas la sagesse de dire, comme l’ineffable San-Antonio, « elle était encore bien, pour mon âge », il s’expose à bien des déconvenues. Il rencontre une femme, fatalement fatale. Il n’a pas fini d’en baver.