Quand Mélenchon est accusé de “goujaterie”
Le chef de La France insoumise a provoqué la colère de deux restauratrices marseillaises, ce week-end, dans la cité phocéenne. Jean-Luc Mélenchon avait réservé, deux jours plus tôt, dans un établissement de la place aux Huiles, Le Bistrot des Dames, une dizaine de couverts pour lui et son équipe. Arrivé en taxi devant le restaurant, il a brusquement changé d’avis et est parti sans prévenir les patronnes du lieu, qui l’ont attendu plus d’une heure, en vain. Sans nouvelles, elles ont fini par joindre l’attachée de presse de l’ex-ministre de Lionel Jospin. Sans obtenir la moindre excuse de l’intéressé. Une « goujaterie », selon elles, qui ne se fait pas à Marseille. Cette indélicatesse de Jean-Luc Mélenchon fait, bien sûr, le bonheur des partisans de Patrick Mennucci, le candidat socialiste, député sortant de la circonscription et rival de Mélenchon. Ils ont répandu l’information sur « le nomade
politique qui ne respecte pas les Marseillais » et qui semble « de plus en plus nerveux » au fil de la campagne. Pas sûr que l’a aire du Bistrot des Dames, restaurant réputé, permette au candidat socialiste d’a aiblir Mélenchon et d’être présent au second tour, tant la vague macroniste semble submerger le Vieux-Port. La représentante de La République en Marche, Corinne Versini, « start-uppeuse » venue d’Aix-en-Provence, novice en politique, pourrait bien résoudre le contentieux entre les deux « éléphants ». Et provoquer un cataclysme politique si elle l’emportait. « Mélenchon ne s’en relèverait pas. Il repartira comme il est venu, en touriste », prophétise Patrick Mennucci.