L'Obs

On en parle Le cercle des poétesses d’Instagram

Ça rime sur le web. Avec 2 millions d’abonnés et plus de 2,5 millions d’exemplaire­s vendus de son premier recueil, Rupi Kaur est la chef de file d’une nouvelle génération de femmes poètes qui inspirent les internaute­s

- Par MORGANE GIULIANI

E xit les cahiers d’école poussiéreu­x. La poésie est désormais à portée de smartphone. En effet est en train de naître une première génération d’« instapoets », contractio­n d’Instagram et de poet (« poète » en anglais). Une génération composée en majorité de poétesses, et qui inspirent les Françaises.

La figure de proue? Rupi Kaur (photo ci-contre), Canadienne de 25 ans qui a quitté l’Inde avec sa famille à l’âge de 4ans. Aujourd’hui, plus de 2 millions de personnes « likent » et partagent ses poèmes incisifs et féministes. Fin 2017, elle a même parcouru les Etats-Unis telle une rock star pour promouvoir son deuxième recueil, « The Sun and Her Flowers ». Son premier, « Lait et miel », s’est écoulé à plus de 2,5 millions d’exemplaire­s. Les éditions Charleston en ont publié une traduction française, écoulée à 10000exemp­laires et dont les ventes ont « tendance à progresser ».« C’est énorme pour un livre de poèmes féministes », relève Karine Bailly de Robien, la directrice éditoriale de Charleston, qui assure « surveiller » les instapoets du monde entier, « ces poétesses d’Instagram qui nous permettent de redécouvri­r le pouvoir guérisseur de la poésie en la modernisan­t ».

A l’instar de Rupi Kaur, ces poétesses 2.0 font d’Instagram un exutoire. « L’amour, l’acceptatio­n de soi, le féminisme sont bien les sujets les plus rencontrés, constate Lili, 24ans, interne au CHU de Nantes et auteure sous le pseudo de @orangelips­andwhiteli­lies. C’est normal, ce sont les problèmes de notre temps.

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