Comment Macron a préparé son voyage
Je suis venu vous le dire : l’Europe est de retour. » Ainsi a parlé Emmanuel Macron, le 8 janvier, entamant son premier voyage o ciel en Chine (ci-dessus à son arrivée à l’aéroport de Pékin). Exaltant
« le rêve chinois », le président français, qui a promis de revenir « une fois par an », avait minutieusement préparé ce déplacement stratégique. Trois jours plus tôt, il s’entretenait, à l’Elysée, avec un aréopage de connaisseurs de l’empire du Milieu comme François Bougon, journaliste au « Monde » et auteur de « Dans la tête de Xi Jinping », Pierre Haski, ancien correspondant de « Libération » à Pékin, Sophie Makariou, directrice du Musée des Arts asiatiques Guimet, ou François Jullien, philosophe et sinologue. « Nous avons discuté une heure et demie avec Macron, explique l’un des participants. Il semblait vouloir profiter de l’a aiblissement du leadership américain et de l’absence momentanée d’un gouvernement allemand pour établir un dialogue politique avec la Chine. » Mais comment rééquilibrer la relation avec ce titan ? Le président s’est montré lucide. « Je crains que cette bataille ne soit déjà perdue », a-t-il confié. En juin dernier, lors de son premier conseil européen, sa volonté de protéger les frontières commerciales de l’Europe s’est heurtée… aux partenaires de la Chine en Europe, et en particulier au Portugal !