PRÉCISION
Valérie Boige, oncologue à l’Institut Gustave Roussy, nous écrit : « Je souhaiterais apporter un démenti à la phrase parue dans l’article “Le 5-FU nouveau scandale sanitaire ?” (“L’Obs” n°2826) : “Depuis la mise au point des chimiothérapies, les morts toxiques sont tenues pour inévitables. La profession a développé une insensibilité face à ces décès.” Bien que les morts toxiques liées aux chimiothérapies restent heureusement exceptionnelles, aucun facteur clinique ou biologique n’est suffisamment pertinent à l’heure actuelle pour permettre de les prédire et de les éviter à 100%. D’un côté, le médecin reste de ce fait assez démuni face à cette problématique, de l’autre, il doit prendre en compte le risque de décès lié au cancer. Loin d’être insensible aux morts toxiques, le médecin doit et s’attache à appliquer les recommandations en vigueur et à informer au maximum le patient des risques encourus. »