Malick à Guadalcanal
LA LIGNE ROUGE, PAR TERRENCE MALICK. DRAME DE GUERRE AMÉRICAIN, AVEC SEAN PENN, JIM CAVIEZEL, NICK NOLTE (1999, 2H50).
1942, les Américains se préparent à attaquer Guadalcanal. La compagnie Charlie perd ses hommes dans un massacre absurde. Terrence Malick a gardé quelques éléments du livre de James Jones (déjà adapté en 1964 par Andrew Marton) pour en faire un choeur à huit voix. Malgré la multiplicité des personnages, aucune psychologie : les GI avancent dans les hautes herbes, la soif à la gorge, sans voir l’adversaire. Contrairement aux codes du film de guerre, Malick fournit peu d’indications. Le sergent Keck (Woody Harrelson) est un crétin qui se fera sauter lui-même ; le capitaine Staros (Elias Koteas) est plutôt gentil; le caporal Fife (Adrien Brody) est un innocent… Huit monologues intérieurs s’entrecroisent, sans qu’on sache toujours qui parle. La guerre est une saloperie, le film est magnifique.