LES OUÏGOURS,
turcophones et musulmans, sont l’ethnie principale du Turkestan oriental, que la Chine appelle « région autonome ouïgoure du Xinjiang ». Ils représentent 11 millions des 22 millions d’habitants de la région. En réaction aux discriminations infligées par les colons chinois han, le pays ouïgour a été le théâtre de violentes révoltes. Après avoir misé sur la pacification par le développement, Pékin a changé de méthode : depuis 2016, des centaines de bâtiments publics ont été transformés en centres de détention entourés de barbelés et de miradors. Aujourd’hui, au moins 1 million de Ouïgours et autres minorités turcophones y sont enfermés pour subir un lavage de cerveau en règle. Par ailleurs, 2 millions sont « rééduqués » dans des « camps de jour ». La totalité de la population est soumise à un contrôle intégral rendu possible par l’usage de technologies de pointe. Ce système de surveillance commence à être appliqué dans les provinces voisines où vivent des minorités musulmanes.