Pour bien transmettre à ses petits-enfants
L ’art d’être grandsparents, c’est de transmettre. Le lien intergénérationnel s’est considérablement renforcé. Et la question des dons sautant une génération se pose de plus en plus. Mais est-ce vraiment une bonne idée ? Pas si sûr. Car la motivation de ce genre de legs est souvent fiscale.
Qu’il s’agisse d’e ectuer une donation ou d’accorder une clause bénéficiaire du contrat d’assurance-vie, l’intégration des petits-enfants multiplie les abattements et diminue donc le coût de la transmission du patrimoine. Mais ces calculs d’opportunité, comme souvent, aveuglent sur les conséquences réelles des actes patrimoniaux.
Premier écueil possible : la création d’inégalités. En e et, en présence de plusieurs enfants, le nombre de petits-enfants par famille ne sera pas forcément le même. Une transmission d’un montant égal à chaque petit enfant créera alors un montant di érent entre les lignées. Certains enfants pourraient alors se sentir lésés.
Deuxième di culté : la mise à disposition de l’argent trop tôt par rapport à la maturité du receveur donataire. Nul ne peut préjuger de la capacité d’un jeune à appréhender au mieux l’idée de disposer de capitaux à sa majorité. Les parents pourraient euxmêmes être en di culté vis-à-vis de leur progéniture.
Pour surmonter ces inconvénients, mieux vaut associer les dons à des objectifs concrets comme l’obtention du permis de conduire ou même l’achat d’une première voiture. Cette aide concrète permet d’éviter tout sentiment d’inégalité dans la famille. Et l’utilisation de l’argent est clairement encadrée. Si malgré tout, votre stratégie patrimoniale consistait à attribuer de fortes sommes à vos petits-enfants, n’oubliez surtout pas de faire établir des actes devant notaire.