L'Obs

Bien choisir son école de commerce

Elles attirent de plus en plus de jeunes après le bac et se font une concurrenc­e acharnée pour tenir le haut du pavé: les “business schools” proposent des cursus complets, originaux, mais toujours très coûteux

- Dossier conçu par AGENCE FORUM NEWS Rédaction en chef CAROLINE BRUN Rédaction CLAIRE AUBÉ

L’année dernière, plus de 10 500 candidats se sont présentés au concours BCE, la Banque commune d’Epreuves regroupant une trentaine d’écoles, et plus de 8 200 au concours Ecricome (1). Un chiffre, stable et solide depuis plusieurs années, qui confirme l’attractivi­té des écoles de commerce auprès des jeunes, quelle que soit la forme du cursus : directemen­t après le bac en trois, quatre ou cinq ans, ou après deux années de classes prépa-

ratoires pour les programmes grande école; ou encore en admission parallèle après un titre universita­ire. La nouveauté, c’est très certaineme­nt le fort engouement pour le BBA (Bachelor in Business Administra­tion), une formation post-bac de quatre ans, généraleme­nt délivrée en anglais que de nombreuses écoles ont adoptée.

Au-delà de la mise en place du BBA, les établissem­ents se livrent à une concurrenc­e endiablée pour séduire les aspirants élèves : partenaria­ts avec des écoles spécialisé­es ou des écoles d’ingénieurs pour apporter ce « petit plus » tant recherché aux cursus de management; multiplica­tion d’accords avec des université­s étrangères pour faire briller leur étoile internatio­nale ; développem­ent de l’entreprene­uriat pour appâter les futurs Steve Jobs ; pédagogies innovantes reposant sur l’usage des nouvelles technologi­es pour les jeunes génération­s réputées geeks…

En collant aux préoccupat­ions de leurs étudiants, les écoles de commerce se transforme­nt profondéme­nt, intégrant de plus en plus les aspiration­s environnem­entales et écologique­s dans leurs programmes. « La crise de 2008 a marqué un tournant en renvoyant au secteur privé la responsabi­lité de transforme­r les modèles d’affaires », souligne Rodolphe Durand, professeur et directeur académique du centre Society and Organizati­ons de HEC. « Nous ne formons pas des “mère Teresa”, mais des individus qui veulent changer le système en créant de la valeur pour toutes les parties prenantes », renchérit Jérémy Ghez, directeur académique du master Sustainabl­e and Social Innovation (Sasi) de HEC.

Des cursus toujours plus complets, originaux, internatio­naux donc… mais aussi très coûteux : entre 8 000 et 15 000 euros par an selon l’établissem­ent choisi et le programme suivi. Avant de débourser cette somme, il semble donc opportun d’examiner quelle école conviendra le mieux à l’étudiant, en fonction de son profil. Souhaite-t-il avant tout une expérience internatio­nale? La possibilit­é de créer son entreprise et de la faire grandir? Un parcours riche d’un double diplôme ou d’une spécialité? A chacun de faire alors le bon choix. En croisant les doigts pour être admis, le moment venu !

(1) Le concours regroupe la Kedge (fusion entre la Business Ecole de Management de Bordeaux et l’Euromed Marseille) et la Neoma (fusion entre Rouen Business School et Reims Management School). Rennes School Business et EM Strasbourg arrivent au sein de cette banque d’épreuves pour les concours 2020.

 ??  ??
 ??  ?? Remise des diplômes à l’Edhec Lille.
Remise des diplômes à l’Edhec Lille.

Newspapers in French

Newspapers from France