Bien choisir son école de commerce
Elles attirent de plus en plus de jeunes après le bac et se font une concurrence acharnée pour tenir le haut du pavé: les “business schools” proposent des cursus complets, originaux, mais toujours très coûteux
L’année dernière, plus de 10 500 candidats se sont présentés au concours BCE, la Banque commune d’Epreuves regroupant une trentaine d’écoles, et plus de 8 200 au concours Ecricome (1). Un chiffre, stable et solide depuis plusieurs années, qui confirme l’attractivité des écoles de commerce auprès des jeunes, quelle que soit la forme du cursus : directement après le bac en trois, quatre ou cinq ans, ou après deux années de classes prépa-
ratoires pour les programmes grande école; ou encore en admission parallèle après un titre universitaire. La nouveauté, c’est très certainement le fort engouement pour le BBA (Bachelor in Business Administration), une formation post-bac de quatre ans, généralement délivrée en anglais que de nombreuses écoles ont adoptée.
Au-delà de la mise en place du BBA, les établissements se livrent à une concurrence endiablée pour séduire les aspirants élèves : partenariats avec des écoles spécialisées ou des écoles d’ingénieurs pour apporter ce « petit plus » tant recherché aux cursus de management; multiplication d’accords avec des universités étrangères pour faire briller leur étoile internationale ; développement de l’entrepreneuriat pour appâter les futurs Steve Jobs ; pédagogies innovantes reposant sur l’usage des nouvelles technologies pour les jeunes générations réputées geeks…
En collant aux préoccupations de leurs étudiants, les écoles de commerce se transforment profondément, intégrant de plus en plus les aspirations environnementales et écologiques dans leurs programmes. « La crise de 2008 a marqué un tournant en renvoyant au secteur privé la responsabilité de transformer les modèles d’affaires », souligne Rodolphe Durand, professeur et directeur académique du centre Society and Organizations de HEC. « Nous ne formons pas des “mère Teresa”, mais des individus qui veulent changer le système en créant de la valeur pour toutes les parties prenantes », renchérit Jérémy Ghez, directeur académique du master Sustainable and Social Innovation (Sasi) de HEC.
Des cursus toujours plus complets, originaux, internationaux donc… mais aussi très coûteux : entre 8 000 et 15 000 euros par an selon l’établissement choisi et le programme suivi. Avant de débourser cette somme, il semble donc opportun d’examiner quelle école conviendra le mieux à l’étudiant, en fonction de son profil. Souhaite-t-il avant tout une expérience internationale? La possibilité de créer son entreprise et de la faire grandir? Un parcours riche d’un double diplôme ou d’une spécialité? A chacun de faire alors le bon choix. En croisant les doigts pour être admis, le moment venu !
(1) Le concours regroupe la Kedge (fusion entre la Business Ecole de Management de Bordeaux et l’Euromed Marseille) et la Neoma (fusion entre Rouen Business School et Reims Management School). Rennes School Business et EM Strasbourg arrivent au sein de cette banque d’épreuves pour les concours 2020.