La (belle) vie sur le campus
Certains choisissent Grenoble Ecole de Management pour la proximité avec les pistes de ski, d’autres, Kedge, à Bordeaux, pour faire du surf le week-end. Et alors?
Après deux ans de prépa pour les élèves des programmes grande école, il n’y a pas de mal à envisager une scolarité (et une vie) à la fois douce et intéressante. De manière générale, beaucoup veulent profiter de tout ce que les campus peuvent offrir. « Le jeune n’est pas chez nous uniquement pour suivre des cours, mais pour vivre une expérience le plus enrichissante possible », souligne Vanessa Doiret, responsable du dispositif Wellness (« Bien-être ») chez Kedge. Ce programme, reproduit dans d’autres écoles, permet aux étudiants de consulter un psychologue ou un bénévole formé à l’écoute. « De plus en plus d’élèves n’hésitent pas à pousser la porte en cas de difficultés liées à leurs études, mais aussi personnelles ou familiales », explique-t-elle. Par ailleurs, des initiations à la sophrologie, à la gestion des émotions, à la méditation, au bien-être en général sont organisées.
Les campus se transforment aussi pour accueillir au mieux leurs étudiants. Espaces de coworking ou de cocooning : « Ils doivent être connectés et bienveillants et procurer l’expérience la plus fluide possible pour que les élèves se concentrent sur leur développement personnel et professionnel, résume Anne Zuccarelli, directrice de l’expérience étudiante à l’Edhec. Utilisation de la réalité virtuelle, “serious games”, cours suivis simultanément dans plusieurs implantations situées à des centaines de kilomètres les unes des autres : les établissements rivalisent pour faire briller leurs “classes du futur”. »
La vie associative, elle, reste une solide constante de l’expérience des étudiants depuis des années. Le sport, l’écologie, l’entrepreneuriat : chacun y trouvera son bonheur. Et parfois plus : « Présider Hope Brésil et m’investir dans le projet Espero com Camille, en mémoire de Camille Murris, une étudiante de Skema victime de l’attaque terroriste de Nice, a été une expérience extraordinaire, raconte Pauline. J’ai organisé un gala de charité, appris à communiquer auprès des partenaires et des étudiants, collecté des fonds, afin de mener à bien le projet de Camille et faire perdurer sa mémoire. » L’apprentissage et la solidarité : c’est aussi cela, la vie sur les campus.