Pourquoi les Pink Lady® ne poussent-elles pas partout ?
De petite taille, les vergers Pink Lady® sont implantés dans des zones de production traditionnelles et les pommiers ont besoin de sols équilibrés et d’un bon ensoleillement pour s’épanouir. Amoureux de leurs terres, les pomiculteurs Pink Lady® s’engagent à respecter les principes d’une agriculture responsable respectueuse des équilibres naturels et du patrimoine rural.
O
n le sait désormais, la pomme Pink Lady® est le fruit d’une découverte gourmande : un croisement naturel entre les deux variétés Golden Delicious et Lady Williams. Mais pour développer toutes ses saveurs et son croquant, la pomme Pink Lady® a besoin d’un terroir spécifique associant une qualité de sol adaptée (sol non fatigué et non inondable) et une belle exposition au soleil. « La Pink Lady® n’est pas plantée n’importe où », détaille Didier Crabos, président de l’Association Pink Lady® Europe. « La pomme supporte mal les climats trop chauds ou trop au Nord. C’est la première pomme à fleurir. C’est la dernière à être récoltée. Donc, il faut des zones qui ne soient pas trop froides pour limiter les gelées. Mais elle a aussi besoin de froid pour prendre cette jolie couleur.
Une évaluation des zones de culture a donc été établie. » Dans l’Hexagone, la Pink Lady® est cultivée dans le Sud-Est, le Sud-Ouest et le Val de Loire, la « frontière » climatique étant la Loire. En Espagne, c’est la Catalogne, tandis qu’en Italie, cette pomme s’épanouit en Emilie-Romagne et au Sud Tyrol. Obtenir une pomme de qualité demande des arbres fruitiers bien nourris et qui se développent bien. Les terres doivent être équilibrées. Les sols doivent contenir des minéraux, des matières organiques et de l’eau en quantité suffisante. Pour obtenir cet équilibre, les arboriculteurs analysent en permanence les terrains, vérifient les données grâce à des capteurs implantés dans le sol, et font un usage limité de la fertilisation. Des terrains ni trop riches, ni trop pauvres. Parallèlement, les pomiculteurs Pink Lady® maîtrisent la consommation d’eau, pour éviter le lessivage et l’érosion des terres. Ils arrosent les arbres fruitiers au goutte à goutte pour répondre aux besoins réels des végétaux et ne rien gaspiller. Ils veillent aussi à accueillir une faune vivante et diversifiée, allant des bactéries aux insectes, qui participe à la santé des vergers. Toujours implantés dans des zones de production traditionnelles, entretenus et suivis avec attention, les vergers Pink Lady® participent aussi à la vie sociale et économique des régions françaises : grâce à un modèle de rémunération équitable, ils permettent le maintien des exploitations arboricoles. Les pomiculteurs sont les garants d’une activité économique dans les campagnes, d’autant qu’ils privilégient l’emploi de locaux. « Sans eux, sans jeunes, nous aurions des friches à la place des vergers », explique Philippe Toulemonde, pépiniériste, membre de l’association Pink Lady® Europe. « En arboriculture, on crée un emploi par hectare. Dix emplois pour dix hectares. Cette activité est donc primordiale pour maintenir l’économie rurale et freiner l’exode vers les villes ». Là où poussent les Pink Lady®, la vie prospère.