Hausse historique
Le cycle de la hausse de la Bourse a fêté ses dix ans. Le 9 mars 2009, en pleine crise des subprimes, l’indice phare de la Bourse américaine, le S&P 500, cotait 676 points, entraînant dans sa chute tous les indices boursiers mondiaux. Dix ans plus tard, jour pour jour, il affiche une progression de plus de 300%. Ce cycle de hausse a dépassé le record de durée constaté entre octobre 1990 et mars 2000. Nous avons donc officiellement vécu la plus durable progression des indices de toute l’histoire américaine. Cette envolée des actions s’explique d’abord par la politique des banques centrales. Baisse des taux d’intérêt et injections massives de liquidités ont boosté les valeurs boursières, en augmentant directement les rendements des titres et en améliorant indirectement les résultats des entreprises. Plus récemment, les baisses drastiques des impôts par Trump ont permis de prolonger le cycle boursier. Aujourd’hui, l’économie mondiale mais aussi l’économie américaine montrent des signes d’essoufflement. La banque centrale américaine (FED) a dû marquer une pause dans son processus de hausse des taux face aux incertitudes sur la croissance. Les investisseurs s’interrogent : le marché est-il mûr pour une correction ou, pire, pour un retournement de tendance ? S’il est trop tôt pour envisager la fin du cycle de hausse, une correction à la baisse me semble plausible. Mieux vaut donc être prudent dans les semaines et les mois qui viennent, surtout après un début d’année boursière euphorique.