L'Obs

Aller simple Flaine vs Les Arcs

Avec leurs lignes franches, les deux stations, labellisée­s Patrimoine architectu­ral du xxe siècle, affichent une personnali­té en béton armé

- Par VALÉRIE FERRER

Flaine, archi arty

Campé à 1 600 m d’altitude dans un cirque naturel, le village affiche des immeubles aux lignes brutes et un style bien à lui. Si les critiques ont longtemps dénoncé une architectu­re austère, la station de Haute-Savoie a aujourd’hui de nombreux fans. Construite par l’architecte Marcel Breuer, maître du Bauhaus, Flaine a dès le départ été imaginé pour offrir bien plus que ses 280 km de pistes de ski. Pensant à l’utile comme au durable, Breuer a adopté une philosophi­e radicale qui s’avère, cinquante ans plus tard, d’une étonnante modernité. Ski aux pieds, les touristes ne voient aucun câble. Le béton teinté de jaune des immeubles rappelle les parois calcaires des rochers, les façades orientées sud et façonnées en pointe de diamant s’habillent d’ombre et de lumière, les balcons décalés permettent aux regards d’embrasser un large paysage. Bel exemple d’audace, l’Hôtel de Flaine et sa terrasse en porte-à-faux suspendue au-dessus du vide (photo), tout comme le mobilier urbain, sont devenus une véritable signature.

Les Arcs, archi tonique

Au commenceme­nt, Les Arcs n’étaient qu’un vaste champ de neige. Cinquante ans plus tard, on y compte pas moins de quatre domaines skiables, de 1600 à 2000 mètres d’altitude. Mais la station refuse de n’être qu’une usine à ski. A la fin des années 1970, Charlotte Perriand et une poignée d’autres designers visionnair­es étalent sur les pistes leur envie d’offrir aux skieurs une approche humaniste des vacances à la montagne. Résultat : des bâtiments qui épousent les pentes, des toitures plates disparaiss­ant sous la neige, des balcons ouverts évitant les vis-à-vis… Et à l’intérieur, des appartemen­ts minimalist­es fonctionne­ls. Depuis, la station a évolué mais, qu’il s’agisse de réhabilita­tion des modules existants ou de constructi­ons neuves, rien ne vient trahir « l’objet architectu­ral ». Pour preuve, le dernier bâtiment sorti de terre, siglé Club Med (photo), propose un dialogue entre intérieur et extérieur, épousant les formes de la montagne à coups de lignes contempora­ines tout en souplesse.

ON AIME

Se balader au fil des oeuvres de Picasso, Dubuffet et Vasarely qui ponctuent l’espace et au pied desquelles les enfants font de la luge.

Rens. au 04-50-90-80-01 et sur flaine.com

ON DÎNE

Au nouveau 1967, où la décoration allie formes géométriqu­es et couleurs Bauhaus. On s’y régale de viandes cuites à la braise.

Environ 35 euros le repas. Rens. au 04-50-90-87-40 et sur 1967boiree­tmanger.com

ON DORT

Au Terminal Neige-Totem, installé dans un bâtiment d’époque posé sur la roche et qui marie béton brut et mobilier vintage.

A partir de 200 euros. Rens. au 04-30-05-03-40 et sur totem.terminal-neige.com

ON AIME

Se promener sur la toute nouvelle passerelle installée à l’Aiguille Rouge, le point culminant des Arcs, à 3226 mètres, pour admirer les Alpes, les monts Turia et Pourri.

Rens. sur lesarcs.com/ aiguille-rouge-hiver

ON DÎNE

Chez Plumes et Cassolette­s à Arcs 1600, l’une des meilleures tables. Le chef, Franck, régale de ses côtelettes, navarin et croquettes d’agneau.

Environ 30 euros le repas. Rens. au 04-79-22-86-45

ON DORT

Au Club Med Les Arcs Panorama. A partir de 1603 euros par adulte la semaine en formule tout compris (hébergemen­t, table, bar, encadremen­t enfant, cours de ski…).

Rens. au 0810-810-810 et sur www.clubmed.fr/r/ les-arcs-panorama/w

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