La guéguerre Macron-Hidalgo continue
Le confinement n’a pas adouci les relations HidalgoMacron. Depuis une semaine, la maire de Paris lance un cri d’alarme au gouvernement pour que ce dernier ouvre de toute urgence les parcs et jardins de la capitale. Motif: depuis le déconfinement, les Parisiens se ruent sur le peu d’espace qu’il leur reste pour faire courir leurs enfants. Conséquence: des attroupements à haut risque se sont formés un peu partout dans la ville. Leitmotiv d’Anne Hidalgo adressé au gouvernement : « S’il y a plus d’espace disponible, il y aura moins de concentration au même endroit, et donc moins de danger. » Or, malgré ses suppliques répétées, le pouvoir reste inflexible et maintient la fermeture. Olivier Véran, ministre de la Santé, a été envoyé au front pour défendre ce veto du gouvernement. Pas question de faire plaisir à la socialiste qui n’a pas succombé aux sirènes de la macronie. En coulisse, certains ministres s’étonnent de l’obstination des pouvoirs publics.
« En fait, raconte un élu parisien, au coeur du dossier, nous savons que des gens comme Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, Jean Castex, le Monsieur Déconfinement du gouvernement, ou même le préfet de Paris, Didier Lallement, ne sont pas insensibles à la position de la maire, qui est du simple bon sens. Et Véran n’est qu’un bon soldat dans cette affaire. La décision vient de plus haut. » De l’Elysée? Le président, en privé, ne cache pas l’antipathie qu’il éprouve à l’égard de l’indocile et dangereuse élue parisienne. Pourquoi l’exaucer, à quelques semaines d’un éventuel deuxième tour des élections municipales, fin juin? « Ce
n’est pas Anne Hidalgo que Macron punit, résume un élu, ce sont les Parisiens. » Jusqu’à quand ?