LA PLANCHE À BILLETS
Le Covid a fait dramatiquement baisser la vitesse de circulation de la monnaie. Retrouver la production antérieure passe dans un premier temps par l’augmentation de la masse monétaire, pas par l’endettement des Etats, donc des ménages ou d’entreprises exsangues. On nous parle timidement de « monétisation de la dette publique »
et de « transfert direct de monnaie de la BCE aux Etats sans créer de la dette ». L’utilisation de la « planche à billets » ferait-elle peur au monde de la finance ? Très certainement, car ce serait autant d’intérêts en moins à percevoir par les plus riches qui n’attendent que le lancement des mille milliards de coronabonds pour s’enrichir un peu plus. Y aurait-il un risque d’inflation à créer de la monnaie ? Du temps du président Giscard d’Estaing, le taux d’inflation a grimpé jusqu’à 15 % par an ; cela a-t-il vraiment fait des dégâts ? Bien au contraire, les mensualités de mes prêts à la consommation fondaient à vue d’oeil car mon salaire suivait grosso modo l’inflation ! Il est temps de retourner la pyramide pour que la finance devienne un simple instrument pour faire tourner une économie au service de tous les hommes et non pas que tous les hommes fassent tourner l’économie au service de quelques financiers ayant érigé le profit en finalité.