Macron cherche candidats désespérément
G érard Collomb pèsera-t-il sur le scrutin du 28 juin ou est-il définitivement « carbonisé » par son alliance avec la droite de Laurent Wauquiez? Exclu de son parti, l’ancien parrain politique d’Emmanuel Macron se retrouve dans une situation ubuesque. A Lyon et à la métropole, ce sont David Kimelfeld et Georges Képénékian, ses deux anciens plus proches collaborateurs devenus ses irréductibles opposants, qui pourraient bien récupérer l’investiture de LREM et donc se retrouver en position de force au soir du deuxième tour. Incroyable paradoxe : les « deux K », jusque-là mis au ban de la macronie, pourraient bien profiter du bannissement de leur ancien mentor et de son candidat lyonnais, Yann Cucherat, pour récupérer la casaque présidentielle. Mais les deux hommes ont-ils intérêt à perdre leur image d’indépendance, gagnée au combat contre Collomb? Après avoir tenté une alliance avec les Verts, Kimelfeld, président sortant du Grand Lyon, a préféré faire cavalier seul. Képénékian, arrivé second dans la course à la mairie avec 12% des suffrages, s’est maintenu et pourrait bien jouer les faiseurs de roi. L’écologiste Grégory Doucet, superfavori pour l’hôtel de ville, est convaincu que « le tandem des renégats », qui partage le même directeur de campagne, n’a qu’un objectif: envoyer définitivement Collomb à la retraite. La direction parisienne des « marcheurs » parviendra-t-elle à les convaincre d’accepter l’investiture LREM, qu’ils considèrent comme le « baiser au lépreux »? En cas de refus de leur part, le parti présidentiel n’aurait pas de candidat dans la deuxième ville de France.