Gérald Darmanin joue les “nounous”
D ès son arrivée au ministère de l’Intérieur, celui qu’on surnomme déjà le « Sarko venu du Nord » a orchestré une valse des préfets sans précédent sous le quinquennat Macron. Signe qu’il suit les consignes de l’Elysée et du très terrien locataire de Matignon, Jean Castex. Fini le jacobinisme, le centralisme parisien, la parole est désormais aux territoires ! Conséquence : pas une journée sans que « Gérald » ne fonce aux quatre coins du pays pour regonfler le moral de ses troupes. Le danger d’être pris sous les huées des féministes qui le poursuivent pour son affaire de moeurs ? « Il y a beaucoup plus important en ce
moment, dit un de ses proches. Une police républicaine qui ne croit plus en ses missions est un danger politique qu’on doit traiter en priorité. Sans police, pas d’Etat. Sans Etat, le chaos est à nos portes. »
Alors, le premier flic de France n’hésite pas à jouer les « nounous ». Il vient de créer un service d’aide aux policiers victimes de violences. Ce « samu » psychologique pour flics désespérés est applaudi par les syndicats. Comme la nomination à son cabinet d’un de ses proches, Alexandre Brugère, en tant que conseiller social, une première dans l’histoire de ce ministère. « Nous applaudissons, bien sûr, devant cette
mesure, admet Linda Kebbab, porte-parole du syndicat de
police Unité-SGP-FO. Mais nous attendons surtout des moyens pour que les policiers français travaillent dignement. Pas seulement de la câlinothérapie. »