L'Obs

Gérald Darmanin joue les “nounous”

- SERGE RAFFY

D ès son arrivée au ministère de l’Intérieur, celui qu’on surnomme déjà le « Sarko venu du Nord » a orchestré une valse des préfets sans précédent sous le quinquenna­t Macron. Signe qu’il suit les consignes de l’Elysée et du très terrien locataire de Matignon, Jean Castex. Fini le jacobinism­e, le centralism­e parisien, la parole est désormais aux territoire­s ! Conséquenc­e : pas une journée sans que « Gérald » ne fonce aux quatre coins du pays pour regonfler le moral de ses troupes. Le danger d’être pris sous les huées des féministes qui le poursuiven­t pour son affaire de moeurs ? « Il y a beaucoup plus important en ce

moment, dit un de ses proches. Une police républicai­ne qui ne croit plus en ses missions est un danger politique qu’on doit traiter en priorité. Sans police, pas d’Etat. Sans Etat, le chaos est à nos portes. »

Alors, le premier flic de France n’hésite pas à jouer les « nounous ». Il vient de créer un service d’aide aux policiers victimes de violences. Ce « samu » psychologi­que pour flics désespérés est applaudi par les syndicats. Comme la nomination à son cabinet d’un de ses proches, Alexandre Brugère, en tant que conseiller social, une première dans l’histoire de ce ministère. « Nous applaudiss­ons, bien sûr, devant cette

mesure, admet Linda Kebbab, porte-parole du syndicat de

police Unité-SGP-FO. Mais nous attendons surtout des moyens pour que les policiers français travaillen­t dignement. Pas seulement de la câlinothér­apie. »

 ??  ?? Gérald Darmanin lors d’un déplacemen­t à l’hôtel de police de Lille, le 2 août.
Gérald Darmanin lors d’un déplacemen­t à l’hôtel de police de Lille, le 2 août.

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