SALE BOURGE PAR NICOLAS RODIER
Une éducation bourgeoise n’est pas toujours le passeport vers un avenir radieux. Surtout quand elle est dispensée à la trique. Pierre, le narrateur, en fait l’amère expérience le jour où il est mis en garde à vue pour « violences conjugales habituelles ». Il n’a jamais pu ou su s’émanciper des violences subies pendant l’enfance dans cette famille nombreuse et aisée où faillir à son rang n’était pas toléré. Dans un style décharné et frontal, Nicolas Rodier, dont on ne sait s’il règle là quelque compte avec les siens, observe, sans jugement ni compassion, les dégâts névrotiques du conditionnement parental.