L'Obs

Lianne la havas lianne la havas

- FABRICE PLISKIN

Warner Music Ça commence fort bien avec « Bitterswee­t », son groove nonchalant et son candide motif de piano. Problème : Lianne La Havas ne se hissera plus jamais à cette hauteur dans la suite de son nouvel album. Malgré la beauté caressante de sa voix légèrement voilée, malgré quelques bonnes grosses basses et l’alléchante richesse de sa généalogie, l’Anglaise d’origine grécojamaï­caine nous fait survoler, en mode drone, une morne et lisse plaine de chansons bien produites et passe-partout.

De la musique proprette, académique, conscienci­euse, qui laisse à penser que Lianne La Havas serait à la soul ce que Jennifer est à la variété française.

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