La cellule de contre-discours républicain s’organise
C’est un nouvel outil au service de la reconquête républicaine. Afin de lutter contre les réseaux islamistes et plus généralement tous ceux qui s’attaquent au modèle français, le ministère de l’Intérieur va créer une unité de contre-discours républicain sur les réseaux sociaux. Annoncée dans « l’Obs » par Marlène Schiappa (photo), la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, cette structure sera mise sur pied « avant la fin de l’année », assure un haut fonctionnaire. Alors que la France a dû faire face à une série d’attentats, l’exécutif veut aller au plus vite et montrer qu’il s’attaque aussi à « l’idéologie qui précède le terrorisme », selon les mots de la ministre. « Cette bataille, on ne l’a pas perdue, on ne l’a jamais menée », appuie un conseiller gouvernemental. L’unité de contre-discours sera placée sous la direction du Comité interministériel de Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation, dont le préfet Christian Gravel, un proche de Manuel Valls, vient de prendre les rênes. Sa mission : observer la Toile et porter la contradiction aux discours de haine et aux messages antirépublicains, qu’ils émanent de l’islam radical, de la sphère indigéniste ou des suprémacistes blancs. « En rappelant la loi, en rétablissant les faits, en partageant des contenus qui montrent la pertinence de notre modèle de société, énumère un de ses artisans. Si la cellule avait existé, elle aurait dû être en mesure de repérer Abdelhakim Sefrioui. » La semaine précédant l’attentat de Conflans, ce militant islamiste, bien connu des services de renseignement, avait publié une vidéo dans laquelle il exigeait le renvoi de Samuel Paty.