Montchalin veut plus de femmes
Les diagnostics, ça suffit ! » La ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, se dit décidée à passer à la vitesse supérieure pour féminiser les postes de direction dans les administrations centrales. Pour respecter l’objectif fixé dans la loi – 40% de nominations de femmes à de tels postes (on était à 37% en 2019) –, elle entend passer au crible les plans d’actions que lui ont rendus tous les ministères pour rattraper leur retard – le Quai-d’Orsay, Bercy ou la Défense sont souvent pointés du doigt. Et menace d’utiliser la sanction prévue – une amende correspondant à 1% de la masse salariale – si les efforts de ses collègues ne sont pas suffisants. Elle souhaite également des conseils d’administration paritaires dans les grands établissements publics tels le Louvre ou Pôle Emploi et veut réduire les écarts de salaires (encore de 13 % dans la fonction publique). Un ou une directrice « de la diversité » sera nommé pour y veiller. « Sous ce quinquennat, ça a bougé: en conseil des ministres, on est passé de 30 % de nominations féminines en 2017 à 43 % en 2020. Maintenant, il faut que le plafond de verre soit franchi aussi durablement dans les ministères », dit Amélie de Montchalin. Elle répond déjà à l’argument que ces profils seraient plus durs à trouver : « Il y en a plein. 62 % des fonctionnaires sont des femmes! Il faut faire l’effort pour les repérer, les identifier. »