BEAUNE DÉFIE LA POLOGNE HOMOPHOBE
Le Covid a parfois bon dos. La semaine dernière, quelques jours avant qu’il ne s’envole pour un voyage officiel de trois jours en Pologne, le très médiatique secrétaire d’Etat aux Affaires européennes a appris de la bouche de l’ambassadeur de France à Varsovie que, pour des supposées raisons de sécurité liées à la situation sanitaire, il allait devoir annuler un déplacement prévu dans la commune de Krasnik, l’une des 88 zones du pays autodéclarées « sans idéologie LGBT ».
Soucieux d’éviter l’incident diplomatique, l’ex-conseiller élyséen d’Emmanuel Macron s’est plié aux exigences des autorités polonaises. « Je déplore cette décision, confie Clément Beaune à “l’Obs”. Mais cette question a tout de même été au coeur des échanges que j’ai eus sur place avec les associations, les militants, le maire de Varsovie Rafal Trzaskowski ou encore le défenseur des droits. » Clément Beaune, qui, au lendemain de son entrée au gouvernement, avait pris l’engagement dans un entretien au magazine « Têtu » de visiter l’une ces zones, assure ne pas avoir renoncé à cette idée. « J’ai pris un engagement, je le tiendrai. Je m’y rendrai avant de quitter mes fonctions de secrétaire d’Etat aux Affaires européennes. Ce combat pour les droits, je ne le lâcherai pas. »